Un drame conjugal d’une rare violence a secoué le district de Sidao, situé à 45 kilomètres du centre de Doko, dans la préfecture de Siguiri. Un homme, Toupa Bérété, âgé de 45 ans, est accusé d’avoir tué son épouse Bintou Magassouba dans leur maison avant de se donner la mort par pendaison dans son champ, ce mardi 1er juillet 2025.
Les faits, selon les premières constatations, se seraient produits dans la nuit précédente, sous une pluie battante.C’est aux environs de 17 heures que le Sous-préfet de Doko, M. Alamako Konaté, a alerté le Commissariat urbain de Doko après avoir été informé de la présence d’un corps sans vie dans une maison à Sidao.

Conduite par le commissaire lui-même, une équipe s’est immédiatement rendue sur les lieux, accompagnée du président du district, M. Sinè Dansoko, et d’une équipe de la Croix-Rouge.Sur place, dans une maison de deux chambres et un salon, les agents découvrent le corps ensanglanté d’une femme, couchée sur le ventre, vêtue d’un simple pagne.
Trois armes blanches — une hache et deux couteaux — ont été retrouvées à proximité du corps. Pendant ce temps, un appel informe le président de district que le mari, porté disparu, vient d’être retrouvé pendu à un arbre non loin de son champ, à environ 7 kilomètres du village. Les deux victimes ont été identifiées. La femme s’appelait Bintou Magassouba, 27 ans, née à Sékèla-Masagui, mère de cinq enfants dont trois survivants.

L’époux, Toupa Bérété, cultivateur domicilié à Sidao, était père de huit enfants.Contacté par la presse, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Siguiri, Ibrahima I. Camara, a confirmé les faits tout en précisant le cadre juridique de la suite du dossier :
« Nous avons ordonné l’enterrement des deux corps. L’épouse a été retrouvée égorgée dans sa chambre, et le mari pendu dans son champ. Dans une situation comme celle-ci, on parle d’extinction de l’action publique. Il n’y a plus de poursuites à engager, car l’auteur présumé s’est donné la mort. Mais une enquête administrative sera tout de même ouverte pour documenter les circonstances de ce drame », a-t-il déclaré.

Le calme est revenu à Sidao, mais l’émotion reste vive dans cette localité rurale. Ce drame familial soulève une fois de plus la problématique de la prévention des violences conjugales et appelle à une vigilance accrue au sein des communautés.
Alseny Philip Condé pour le www.gbaikandjamana.org