Les flammes ont une fois de plus frappé la capitale guinéenne. Dans la soirée du dimanche 4 mai 2025, un violent incendie a ravagé une concession familiale à Dabondy, emportant avec lui des biens matériels estimés à plusieurs dizaines de millions de francs guinéens.

Le sinistre s’est déclaré aux environs de 19h, réduisant en cendres une habitation composée de deux chambres, une cuisine, deux douches, un magasin et deux terrasses.

Rencontrée ce lundi matin, encore sous le choc, Fatoumata M’ballou Sylla, l’une des victimes, témoigne avec émotion : « À vrai dire, je ne sais pas exactement ce qui a provoqué l’incendie. Tout allait bien ce jour-là. J’étais dans ma chambre, les enfants jouaient au salon, quand la nièce de mon mari est venue m’alerter qu’il y avait le feu chez les voisins. En sortant, j’ai vu de la fumée devant ma porte. J’ai tenté de couper le disjoncteur et de sortir la bouteille de gaz, mais les flammes avaient déjà gagné la cuisine, puis le salon. Nous avons juste eu le temps de sortir les enfants. »

La victime déplore surtout la lenteur des secours, qu’elle juge responsables de l’ampleur des dégâts : « Les pompiers sont arrivés après près d’une heure. Quand ils sont venus, tout était déjà réduit en cendres. Ce que j’ai pu sauver, c’est juste mon porte-monnaie et le sac de mon mari contenant son ordinateur. Le reste, y compris de l’argent et des marchandises, est parti en fumée. »

Présent sur les lieux peu après l’incident, Alseny Koma, président du conseil de quartier de Dabondy, évoque un court-circuit comme possible origine du drame : « J’ai été informé vers 19h et j’ai aussitôt contacté les agents de la protection civile. Ils sont venus éteindre les flammes, mais d’après les premiers éléments recueillis, il s’agirait d’un court-circuit. »

Ce nouvel incendie relance le débat sur la vétusté des installations électriques domestiques, l’urgence de leur réhabilitation, mais aussi sur la réactivité des services de secours dans les zones à forte densité. Pendant ce temps, à Dabondy, une famille tente de panser ses plaies dans les cendres d’un foyer détruit.
Aliou Diallo pour le www.Gbaikandjamana.com