Le décès tragique de cinq enfants, noyés dans une mare laissée à ciel ouvert sur le site du chantier de reconstruction de l’aéroport de Labé, a provoqué une vive émotion à travers la région. L’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du Citoyen (OGDH) a annoncé, ce vendredi 16 Mai 2025, sa décision de se constituer partie civile dans cette affaire qu’elle qualifie de « négligence criminelle ».

Idrissa Sampiring DIALLO, président régional de l’OGDH et membre du bureau exécutif national, a exprimé sa profonde indignation face à ce drame survenu le 15 mai. Selon lui, l’entreprise chargée des travaux a fait preuve d’un grave manquement à ses obligations sécuritaires.« Ce bassin d’eau artificielle n’aurait jamais dû être accessible aux enfants. Il s’agit d’un homicide involontaire imputable à une défaillance de sécurité manifeste. Nous exigeons justice et des sanctions exemplaires », a-t-il déclaré à la presse.
Consciente des difficultés financières des familles endeuillées, l’OGDH se dit prête à assurer leur défense en justice. « Si elles n’ont pas les moyens de se faire représenter, nous prendrons le relais. C’est notre devoir de protéger les citoyens face aux abus et aux négligences qui mettent des vies en danger. »L’organisation lance un appel pressant aux autorités publiques pour renforcer la sécurité sur les chantiers, en particulier ceux à proximité des zones habitées.
Elle recommande une meilleure supervision des travaux et le strict respect des normes inscrites dans les cahiers de charges.Au-delà de l’émotion, cette affaire pourrait devenir un précédent judiciaire majeur en Guinée.
Car derrière le deuil, se profile un combat juridique qui pourrait, enfin, contraindre les entreprises de BTP à répondre de leurs responsabilités.
Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org