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Un drame a secoué la nuit du mercredi au jeudi 11 septembre 2025 dans le quartier Toumania (secteur Katanyah), préfecture de Dubréka : Alphonse Foromo Soropogui, enseignant d’une quarantaine d’années affecté à l’Institut supérieur des arts Mory Kanté, a été retrouvé pendu dans un puits, ont rapporté des voisins et des membres de sa famille.

Selon le récit de Moïse Koivogui, présent la veille au soir, tout semblait normal au coucher. « Je suis venu, je l’ai salué, je lui ai porté le repas — il ne l’a pas mangé. Il m’a dit : “Non, c’est bon, on va se coucher.” Vers 6h, je me suis réveillé et je ne l’ai plus vu. Après avoir alerté son neveu, un jeune a aperçu une corde dans le puits ; en regardant de plus près, il l’a trouvé pendu », a-t-il déclaré.

Alphonse Kalivogui, neveu de la victime, raconte comment la famille a découvert la scène : les enfants ont d’abord cherché l’oncle dans la cour et les toilettes. « Ils ont vu que la corde était attachée à l’antivol de la fenêtre et qu’elle descendait dans le puits. Le bidon servant à puiser l’eau était posé ; en regardant dedans, ils ont découvert mon oncle, pendu. »

La famille évoque des difficultés personnelles. « De temps en temps il nous disait qu’il avait des soucis », confie Alphonse Kalivogui. Il évoque notamment un divorce survenu il y a cinq ans et des tensions avec une seconde épouse, qui aurait été renvoyée au village, à Macenta. « Il recevait souvent des messages de la jeune femme lui demandant de l’envoyer la chercher pour vivre avec lui. Il n’avait pas la paix du cœur », ajoute-t-il, laissant entendre que ces tourments auraient pu jouer un rôle dans le geste.
Marié et père de trois garçons, M. Soropogui laisse derrière lui une famille bouleversée et une communauté enseignante en deuil. Les circonstances exactes et les motifs de cet acte restent pour l’instant à établir.
Applaudi devant ses élèves, seul face à ses démons .
Dubréka pleure un éducateur dont le silence final interroge.

Ahmadou Djogo pour le www.Gbaikandjamana.org