À Faranah, au cœur de la Haute-Guinée, un nom résonne avec espoir pour de nombreux malades : Mamady Konaté.
Tradithérapeute de renom, il est l’un des rares à avoir su fusionner harmonieusement les vertus de la médecine traditionnelle avec les acquis de la médecine moderne.
Héritier d’une longue lignée de guérisseurs, il poursuit aujourd’hui sa mission de soigner avec passion, rigueur et un profond sens de la responsabilité.
Très jeune, Mamady Konaté baigne dans l’univers des soins naturels, transmis de génération en génération. Pour enrichir ce savoir ancestral, il s’inscrit dans une école technique de santé, où il décroche un diplôme en médecine conventionnelle. Cette double compétence lui permet de traiter efficacement une large gamme de pathologies, en alliant plantes médicinales, techniques modernes et une approche holistique du patient.
Installé au centre-ville de Faranah, où il gère deux points de traitement très fréquentés, il propose des remèdes traditionnels reconnus pour leur efficacité.
Les témoignages de patients venus des quatre coins de la région attestent de ses nombreuses guérisons, parfois là où la médecine moderne avait atteint ses limites.
Rencontré par le chef de bureau de Gbaikandjamana Média, Mamady Konaté revient sur son parcours : « J’ai hérité du traitement traditionnel de mes parents, en particulier la naturothérapie. La médecine conventionnelle, je l’ai apprise à l’école. J’ai aussi étudié l’écriture N’KO, ce qui m’a permis de pousser plus loin mes recherches, grâce aux ouvrages du savant Kanté Souleymane. »
Toujours avide de connaissances, il a suivi de nombreuses formations certifiantes, en Guinée comme à l’étranger — notamment au Mali et en Côte d’Ivoire. Il multiplie aussi les recherches sur internet, ce qui lui permet d’actualiser ses pratiques et d’innover dans ses traitements.
Mamady Konaté affirme traiter avec succès des maladies aussi variées que l’hépatite virale, l’hypertension, les hémorroïdes, les cardiopathies, les valvulopathies, l’asthme, la prostate (bloquante et non bloquante) sans recours à la chirurgie, ainsi que les épilepsies et même certaines maladies qualifiées de « diaboliques ». « Le traitement des maladies diaboliques, c’est dans mes veines. Je suis né dedans », confie-t-il avec assurance.
Sa réputation grandissante lui a valu d’être désigné président des guérisseurs traditionnels N’KO de la préfecture, et également formateur des formateurs. Un leadership qu’il compte renforcer à travers un événement d’envergure qu’il organise du 12 au 15 mai 2025 à Faranah : une grande rencontre des tradipraticiens venus de toute la Guinée et d’autres pays africains.
Cette formation intensive, qui se tiendra dans l’enceinte de la maison des jeunes de Faranah, abordera notamment les traitements de l’asthme, du flou visuel, de la cataracte, et — à la demande du gouvernement — des morsures de serpent, un fléau toujours mortel dans plusieurs zones rurales. Les travaux se poursuivront même la nuit, de 20h à 4h du matin, dans le respect des secrets traditionnels.
À l’issue de cette rencontre, des attestations et documents précieux seront remis aux participants. Mamady Konaté lance un appel à tous les guérisseurs traditionnels d’Afrique : « Que chacun vienne avec son savoir et reparte avec celui des autres. Ensemble, nous allons sauver encore plus de vies. »
Pour tout renseignement, contactez le (+224) 622 87 71 16.
Entretien réalisé par Alpha Amadou Barry, chef de bureau Gbaikandjamana Média à Sankaran – Tél : 623 47 83 39.
