La ville de Faranah a accueilli une cérémonie marquante avec la pose de la première pierre du bureau régional de la Haute Autorité de la Communication (HAC).
Cet événement a été présidé par le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, en présence du préfet de Faranah, des cadres du gouvernorat, du président de la délégation spéciale et de la presse locale.
La mobilisation des citoyens du quartier Tonkolonko 2, où le futur siège sera construit derrière la Radio Communautaire Bambou FM, a témoigné de l’intérêt porté à cette initiative.
Dans son discours, le préfet de Faranah, le Contrôleur Général de Police Bernard Kamano, a souligné l’importance de ce projet dans la dynamique de développement engagée par le gouvernement. Il a rappelé les nombreuses infrastructures réalisées sous l’ère du CNRD, notamment la direction régionale de la police, la cité des fonctionnaires, le bureau du trésorier principal, et désormais le siège régional de la HAC. Il a exhorté l’entreprise en charge des travaux, SOGUITRA, à respecter le cahier des charges et à favoriser l’emploi de la main-d’œuvre locale, tout en appelant le bureau de contrôle à assurer un suivi rigoureux.
<<Cette cérémonie qui nous réunit aujourd’hui m’offre une fois de plus l’occasion de magnifier cette action de haute portée qui se matérialise par la pose de la première pierre pour la construction du siège de la Haute Autorité de la Communication. Depuis l’avènement du CNRD, beaucoup d’actes ont été posés à travers le pays dans le sens du développement de notre nation. Aujourd’hui, en peu de temps après la pose de la première pierre pour la construction de la direction régionale de la police, de la cité des fonctionnaires et du bureau du trésorier principal, nous nous retrouvons de nouveau pour le démarrage des travaux de construction du siège de la HAC. La construction du futur siège de la HAC, tout comme les autres infrastructures, prouve à suffisance l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail des fonctionnaires.>> a déclaré le Contrôleur Général de Police Bernard Kamano.
Le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a quant à lui évoqué ses souvenirs liés à Faranah et à la figure emblématique du président Ahmed Sékou Touré, qu’il a tenu à honorer.
<<Permettez-moi de commencer par des souvenirs. En franchissant le pont pour entrer dans la ville, j’ai aperçu la villa Hadja André, ce qui a réveillé en moi des souvenirs du président Ahmed Sékou Touré. Si j’ai été journaliste, c’est parce que le président Ahmed Sékou Touré l’a voulu. Lorsque j’étais étudiant à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, la Roumanie a offert une bourse à la Radio Diffusion Nationale, et en visionnaire, il a décidé que cette bourse revienne à l’université. J’ai été choisi pour aller faire des études de journalisme en Roumanie. Bien plus tard, lorsque je suis devenu journaliste, je suis revenu en Guinée et nous l’avons accompagné ici, à Faranah, dans la même résidence. Lorsqu’il s’est mis à table, il s’est rendu compte que les journalistes n’étaient pas là. Il a pris son plat et l’a donné au premier journaliste venu. Il nous a ensuite fait appeler, juste pour vous dire à quel point il faisait attention à la presse et aux journalistes. Je voudrais du haut de cette tribune lui rendre hommage et lui exprimer toute ma reconnaissance. Que Dieu lui accorde son paradis éternel.>>
Il a mis en avant l’importance de la presse dans une démocratie, insistant sur la nécessité pour les journalistes de respecter l’éthique, la déontologie et les lois en vigueur.
<<Si nous sommes ici à Faranah pour procéder à la pose de la première pierre du siège régional de la HAC, c’est parce qu’un homme l’a voulu. Si mes collègues et moi avons initié ce projet, il se réalise aujourd’hui grâce au soutien financier du chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya. Nous nous inscrivons dans sa politique de décentralisation. Il nous a instruits d’être présents partout. La presse est précieuse lorsque les journalistes se conforment à l’éthique, à la déontologie et aux lois en vigueur, mais elle peut aussi être un danger lorsqu’elle est infiltrée par des non-professionnels ou même par des professionnels qui ont d’autres intérêts que la liberté de la presse. Le rôle de la HAC est justement de veiller à ce que la presse soit libre, mais qu’elle soit en même temps responsable. Le bâtiment qui va être érigé ici sera une maison pour les citoyens de Faranah. Comme vous le savez, il y a parfois des journalistes qui accusent à tort, qui diffusent de fausses informations, qui calomnient, qui diffament. Retirés chez eux, les citoyens n’ont parfois aucun recours. Nous leur donnons donc l’occasion, si cela arrivait, de venir se plaindre, et ce sera dans cette maison qui sera construite. Nous y affecterons des cadres impartiaux et compétents, capables d’évaluer les situations avec justesse. Nous ne ferons pas le travail du juge, mais celui du journaliste.>> a-t-il ajouté.
Il a également précisé que ce nouveau siège régional permettra aux citoyens de Faranah de disposer d’un espace où ils pourront signaler d’éventuelles dérives journalistiques.
Il a félicité les journalistes de Faranah pour leur professionnalisme, soulignant qu’aucune plainte n’a été enregistrée contre eux depuis son entrée en fonction.
<<Je me réjouis qu’aucune plainte, ni d’un citoyen ni d’une autorité, n’ait été enregistrée contre un journaliste ou un média de Faranah depuis notre prise de fonction. Je tiens à saluer le professionnalisme et la responsabilité des journalistes de Faranah et j’invite les autres à s’en inspirer.>>
Cet événement illustre la volonté du gouvernement d’améliorer les conditions de travail des journalistes et de renforcer l’accès à l’information à travers la décentralisation des institutions de régulation des médias.
Avec ce nouveau siège, la HAC renforce son ancrage territorial et sa mission de veille sur le paysage médiatique guinéen.
FARANAH Alpha Amadou Barry Chef du Bureau Gbaikandjamana Média Tel: 623 47 83 39
