Face à l’exploitation anarchique qui menace dangereusement le fleuve Sangarini, les autorités préfectorales de Mandiana ont convoqué une réunion d’urgence ce vendredi dans la salle de conférence du bloc administratif.

Conduite par le Préfet Colonel Fodé Soumah, cette rencontre a réuni tous les acteurs clés impliqués dans la gestion des ressources naturelles :

forces de défense et de sécurité, directions préfectorales des mines, de l’environnement, des eaux et forêts, de la pêche, ainsi que les sous-préfets, chefs de district, sages, jeunes, et les célèbres « Tombolomans« .

La gravité de la situation a poussé le Procureur près le tribunal de première instance, Mamadou Lamine Diallo, à durcir le ton :
« Toute personne appréhendée pour des activités illégales sur le fleuve sera immédiatement traduite devant le parquet », a-t-il martelé.
Même son de cloche chez les responsables techniques.

Le Directeur préfectoral de l’environnement, Lieutenant Amadou Kaï Keïta, a salué un tournant majeur dans la lutte contre les atteintes à la nature.

Quant au Directeur préfectoral des mines, Yakouba Diakité, il a pointé du doigt les dragues qui détruisent le lit du fleuve, appelant à une mobilisation collective pour préserver cet héritage naturel.

Le soutien de l’armée n’a pas tardé : le Commandant du camp d’infanterie de Mandiana, Colonel Sanden Touré, a promis de renforcer la surveillance et de lutter avec « fermeté et rigueur » contre les exploitants illégaux.

En clôturant les débats, le Préfet a donné des consignes sans ambiguïté :
« Tous les projets de dragage dans le fleuve et les installations de concasseurs sur les berges doivent immédiatement cesser. Chaque responsable ici présent signera un acte d’engagement. »

Un engagement fort a donc été scellé, mais la réussite de cette croisade dépendra de sa mise en œuvre sur le terrain. Car sauver le Sangarini, c’est préserver la vie, l’avenir… et l’honneur d’une région.
Mandiana — Ibrahima Sidibé, pour Gbaikandjamana Média
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