Depuis maintenant une semaine, tous les points de vente de viande sont fermés à Kouremalé, sous-préfecture frontalière du Mali, située à 79 km de la commune urbaine de Siguiri.
Selon nos informations, cette paralysie du secteur découle de l’interdiction de la transhumance par les autorités compétentes. Une mesure qui a fortement perturbé l’approvisionnement en bétail dans cette zone frontalière, rendant la situation difficile pour les bouchers locaux.

Avant cette interdiction, la viande était vendue à 40 000 francs guinéens, un prix désormais jugé non rentable par les bouchers, car les troupeaux disponibles pour l’abattage se sont raréfiés. En comparaison, à Kouremalé-Mali, juste de l’autre côté de la frontière, le prix de la viande a grimpé et se vend aujourd’hui entre 3 000 FCFA (environ 50 000 francs guinéens).
Face à cette situation, les bouchers de Kouremalé-Guinée ont sollicité une revalorisation du prix de la viande à 45 000 francs guinéens, à l’image de certaines localités voisines, notamment celles relevant de la sous-préfecture de Doko, où le prix a été réajusté. Mais faute de réponse favorable de la part des autorités, ils ont décidé d’entrer en grève en suspendant toutes leurs activités d’abattage et de vente de viande.
La crise persiste et les étals restent désespérément vides à Kouremalé. La population, privée de viande fraîche, commence à ressentir lourdement les effets de cette grève, dans une région où la viande constitue un aliment essentiel.
Affaire à suivre…
Alseny Philip Condé pour le www Gbaikandjamana.org