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Dans une déclaration solennelle diffusée ce mercredi sur sa page Facebook, l’ancien président guinéen, Pr Alpha Condé, a appelé les Guinéens à boycotter le référendum constitutionnel annoncé par les autorités de transition.
« Aucun acte posé par ce régime illégal et illégitime ne saurait avoir de valeur », a lancé l’ex-chef d’État, estimant que le scrutin annoncé par le pouvoir en place n’est qu’une « mascarade » destinée à légitimer la confiscation du pouvoir.
Un appel à la désobéissance citoyenneAlpha Condé a invité les citoyens à rester chez eux le 21 septembre, date retenue pour le référendum. Selon lui, en refusant de participer, le peuple rappellera « à la face du monde que depuis le 5 septembre 2021, la Guinée est prise en otage par un groupe d’individus » qui ont interrompu la marche démocratique du pays.
L’ancien président a rappelé que ce jour-là, plusieurs militaires « fidèles à leur serment et à la Constitution » auraient été « froidement assassinés » lors du coup d’État ayant porté la junte au pouvoir.Une critique sévère de la transition.
Dans son allocution, le Pr Condé a dénoncé la gouvernance actuelle qu’il qualifie de « gestion improvisée » ayant « aggravé la misère économique, détruit le tissu social et isolé la Guinée sur la scène internationale ». Il accuse également les autorités de « cupidité » et de « confiscation de la souveraineté du peuple au profit d’intérêts mafieux ».
La promesse d’une lutte continue see posant en défenseur de l’ordre constitutionnel interrompu en 2021, l’ancien président affirme sa détermination à « poursuivre la lutte pour la restauration de la démocratie et de l’État de droit ». « Disons ensemble non à ce pouvoir illégal et illégitime, et affirmons haut et fort notre engagement en faveur de la restauration de la République et de la démocratie », a-t-il conclu, avant de lancer un vibrant « Vive la Guinée ! Vive la République ! ».
Un contexte politique tenduCet appel intervient dans un climat politique tendu, marqué par des divergences entre la junte au pouvoir et une partie de la classe politique qui conteste la légitimité du référendum constitutionnel. Si certains acteurs appellent au dialogue, d’autres, à l’image de l’ancien président Condé, prônent la résistance et le boycott.

Reste à savoir si ce message aura un impact significatif sur la mobilisation des Guinéens à l’approche du scrutin du 21 septembre.
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