En cette Journée Internationale du Conte, nous rendons hommage à un pilier de la tradition orale africaine, Moussa Doumbouya, affectueusement surnommé Petit Tonton.
Né à Faranah, dans la savane guinéenne, il est à la fois comédien, conteur, auteur et metteur en scène. Diplômé en comptabilité et gestion, il embrasse le théâtre en 2003 avec les compagnies Les Sardines de Conakry, Laborato’Arts et La Muse.
Il crée ensuite Koumakan, une association artistique et culturelle qui devient sa propre troupe.
Mais Petit Tonton n’est pas seulement un conteur : il est un passeur de mémoire, un gardien des traditions, un artiste capable de toucher les âmes.
Avec sa voix chaleureuse et son talent pour l’improvisation, il transforme chaque histoire en une aventure vibrante, où les animaux parlent, les ancêtres conseillent et les leçons de vie se mêlent à la poésie du quotidien.
Son œuvre a permis de réaffirmer la richesse de la culture africaine, trop souvent marginalisée dans un monde en perpétuelle accélération. Il nous rappelle que le conte n’est pas qu’un divertissement, mais un miroir de l’humanité, un pont entre les générations et une arme contre l’oubli.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons le pouvoir des histoires, Petit Tonton continue de faire vibrer les cœurs au rythme de la tradition africaine. Que ses paroles résonnent encore dans les veillées, les écoles et dans l’âme de ceux qui croient à la magie des mots.
Un peuple sans conte est un peuple sans âme.
Merci, Petit Tonton, d’avoir gardé la nôtre bien vivante.
En hommage éternel à Moussa Doumbouya, le conteur qui fait danser les étoiles au rythme de l’Afrique.
Souleymane Tata Bangoura
Pour le www. Gbaikandjamana.org
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