L’ambiance se tend au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Ce vendredi 30 mai, à l’occasion du lancement officiel du Mouvement des Réformateurs de l’UFDG, Joachim Baba Millimono, ancien vice-coordinateur de la cellule de communication du parti, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie d’« injustice » et d’ »autocratie » enracinées dans la gouvernance actuelle du parti.

S’exprimant devant plusieurs militants et sympathisants, il a remis en cause la gestion centralisée du président Cellou Dalein Diallo, qu’il estime être un obstacle à l’alternance démocratique au sein même de la formation politique. « L’UFDG ne peut pas prétendre incarner le changement au sommet de l’État si elle refuse d’opérer des réformes en son sein. Nous réclamons plus de démocratie interne et une véritable ouverture », a-t-il martelé.

Joachim Millimono, qui continue de revendiquer sa place au sein du bureau exécutif malgré son éviction non actée selon lui, n’a pas mâché ses mots. Il appelle à une transition au sommet du parti en ces termes : « Nous souhaitons que le président Cellou Dalein désigne un successeur, un leader que tout le monde pourra suivre pour gagner les prochaines élections. »
Cette déclaration, qui résonne comme un appel à l’alternance interne, remet sur la table une question sensible : celle du renouvellement du leadership au sein de l’UFDG, un parti qui, malgré son ancrage national, peine à franchir le cap décisif vers le pouvoir.
Ahmadou Djogo pour le www.Gbaikandjamana.org