LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
En ce jour Mardi 12 Aout 2025 dédié à la jeunesse mondiale, il est temps de briser le silence et de parler franchement à la jeunesse guinéenne. Trop souvent, notre énergie, notre nombre et notre force sont utilisés non pas pour bâtir notre avenir, mais pour servir d’outil aux ambitions d’autrui.
Lorsque les hommes politiques s’entendent, ils nous oublient. Aucun appel, aucun discours enflammé, aucune promesse. Mais dès que leurs intérêts s’entrechoquent, nous redevenons soudain indispensables : on nous convoque pour marcher, crier, bloquer des routes, affronter d’autres jeunes qui, eux aussi, sont manipulés de l’autre côté.
De nos jours, on voit trop de mouvements de soutien, mais sur quelle base ? Trop d’attaques et de contre-attaques sur les réseaux sociaux pour des faits inutiles, pour des miettes qu’ils distribuent, pendant qu’à la maison, rien ne va chez nos parents.
Cette mécanique est vieille, mais elle continue parce que nous la laissons vivre. Pourtant, nous sommes la majorité de ce pays. Nous avons le pouvoir de dire non aux jeux politiques qui divisent, et oui aux actions qui construisent : l’éducation, l’entrepreneuriat, la formation, la solidarité, la culture et l’innovation.
Nous devons aussi nous battre pour avoir du travail et des embauches dignes, afin que chaque jeune puisse vivre de ses compétences et non de la mendicité politique. Car un jeune qui travaille est un jeune qui pense par lui-même, et non un pion que l’on déplace.
Jeunesse guinéenne, notre véritable combat n’est pas dans les querelles des autres, mais dans la conquête de notre propre avenir.
Si nous restons des instruments, l’histoire se fera toujours sans nous. Mais si nous devenons des acteurs, l’histoire se fera par nous et pour nous.

Alseny Philip Denkè Condé/Hommes de Lettres /Journaliste Groupe Gbaikandjamana média