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Considérant que la République de Guinée traverse une phase cruciale de son histoire, marquée par une volonté manifeste de réconciliation nationale, de cohésion sociale et de reconstruction morale de la nation ;
Considérant que le Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, a usé de la prérogative constitutionnelle de grâce présidentielle, dans un esprit de justice réparatrice, au bénéfice de l’ancien Chef de l’État, le Capitaine Moussa Dadis Camara ;
Considérant que cette décision s’inscrit dans une tradition républicaine consacrée par l’article 47 de la Constitution guinéenne, conférant au Chef de l’État le pouvoir de grâce, sans nécessité d’en référer à quelque autorité judiciaire ou politique ;
Déplorant les prises de position virulentes, outrageantes et politisées de Maître DS, avocat de la partie civile dans le dossier dit du 28 septembre, dont les déclarations publiques récentes tendent à semer le doute, à polariser l’opinion et à raviver des tensions ethno-politiques contraires à l’idéal de paix nationale ;
Notant que cet avocat, dans une posture manifestement partiale, semble substituer le droit à ses humeurs idéologiques et communautaristes, en détournant sa robe symbole d’équité au profit d’une croisade personnelle dont les fondements juridiques sont à la fois fragiles, biaisés et contraires à l’éthique professionnelle ;
Rappelant que « la loi n’est pas seulement l’expression d’une norme rigide, mais aussi celle d’un contexte social, historique et politique », selon Georges Gurvitch, et qu’à cet effet, le droit ne saurait être une mécanique aveugle coupée des réalités nationales ;
Affirmant que la grâce présidentielle, loin d’être une négation de justice, est un instrument de pacification sociale, de dépassement des clivages et de reconstruction collective, comme en témoignent de nombreuses expériences africaines de sortie de crise (Afrique du Sud post-apartheid, Rwanda post-génocide, etc.) ;
Constatant que les propos incendiaires de Maître DS ne relèvent ni de la rationalité juridique, ni de la prudence politique, mais plutôt d’un acharnement personnel, révélateur d’un positionnement partisan travesti sous le vernis du droit ;
Soulignant que toute tentative de remise en cause de cette grâce, sans fondement juridique pertinent, s’apparente à une insubordination civique et une défiance manifeste vis-à-vis de l’autorité constitutionnelle du Chef de l’État ;Par ces motifs : Nous, signataires de cette motion, intellectuels, juristes, sociologues, citoyens engagés pour la paix et l’unité nationale, exprimons notre plus ferme désapprobation face aux agitations de Maître DS, que nous jugeons :
Intellectuellement malhonnêtes, car reposant sur une lecture biaisée des faits et des lois ; Moralement irresponsables, car ravivant des blessures nationales que la grâce vise à panser ; Politiquement dangereuses, car de nature à compromettre la stabilité retrouvée de la Guinée.Nous réaffirmons avec force : Que la grâce présidentielle accordée à Moussa Dadis Camara est légale, définitive et irrévocable ; Qu’elle s’inscrit dans une dynamique panafricaine de souveraineté judiciaire, libérée des diktats néocoloniaux et des injonctions sélectives des institutions internationales ; Qu’elle constitue un pas courageux et salutaire vers la réconciliation nationale, telle que voulue par une majorité silencieuse et longtemps meurtrie.
Ainsi et en fin, nous disons à Maître DS que « Le droit sans sagesse devient oppression ; la justice sans compassion devient vengeance. » Si votre engagement est sincère, dirigez votre ardeur contre d’autres injustices actuelles dans votre corporation ; mais si vous n’êtes qu’un militant déguisé en avocat, alors ôtez la robe et assumez vos couleurs.

Par Aimé Stéphane MANSARÉ, Sociologue, Expert-Consultant en Sciences Sociales du DéveloppementDirecteur Général du CERFOPPrésident du Conseil d’Administration d’IPCJGUINEE / GUINEECOACHING