La série noire liée à la consommation de la drogue « Kush » se poursuit à Kagbelen. Après le drame survenu récemment, une autre victime vient s’ajouter à la liste déjà trop longue.
Une situation qui suscite une vive inquiétude chez les habitants de la localité.Parmi les victimes identifiées figurent Amadou Sadjo Kanté et Mamadou Yaya Diallo, reconnus par leurs familles respectives.
Les deux autres jeunes, pour l’instant, restent non identifiés.Sur les lieux du drame, l’émotion est palpable.

Fatoumata Diallo, mère de Sadjo Kanté, raconte avec douleur les derniers instants passés avec son fils.« C’est hier vers 14h qu’il est sorti pour aller au travail. Il n’est plus revenu. Ce matin, un de ses amis est venu déposer sa moto à la maison, sans m’expliquer quoi que ce soit. C’est en menant mes propres recherches que j’ai appris qu’il y avait eu des cas de décès. Je suis venue en espérant que ce ne soit pas lui… mais c’est bien son corps que j’ai trouvé, couché là. »

Dans un sanglot, elle poursuit : « Il m’avait juste dit : ‘Maman, je vais au travail’. Je lui ai demandé de rentrer tôt, sans me douter que c’était notre dernière conversation. Je demande aux autorités d’agir. Ce n’est ni la première ni la deuxième fois. Il faut que cela cesse, avant que cette drogue n’emporte toute une génération. »
Une mère brisée, un quartier sous le choc, et un avenir qui s’assombrit à cause d’un fléau qui prend de l’ampleur.
Pendant ce temps, le « Kush » continue de tuer… silencieusement.
Ahmadou Djogo pour le www.Gbaikandjamana.org