Dans la commune urbaine de Kankan, au quartier Hérémakônô 2, se trouve Mohamed Condé, un maître vulcanisateur qui, depuis plus de douze ans, exerce ce métier avec détermination pour subvenir aux besoins de sa famille.

Chaque jour, sous un soleil brûlant, il répare pneus et chambres à air. Mais ses revenus sont irréguliers : « Parfois, je gagne 35 000 ou 50 000 francs, et les bons jours, jusqu’à 80 000. Mais il arrive aussi que je rentre les poches vides », confie-t-il.

Son rêve aujourd’hui est simple : acquérir une grosse machine pour mieux travailler. « Je demande de l’aide aux autorités et aux personnes de bonne volonté. C’est grâce à ce métier que je nourris mes enfants, que je me suis marié et que je couvre tous mes besoins », explique-t-il, conscient que le manque d’emploi pousse certains jeunes vers la délinquance ou l’aventure périlleuse de la Méditerranée.

Dans un pays où les métiers artisanaux se multiplient mais peinent à être soutenus, le parcours de Mohamed Condé illustre la résilience d’une jeunesse prête à travailler honnêtement, mais qui a besoin d’accompagnement pour espérer un avenir meilleur.
À Kankan comme ailleurs, les mains habiles existent…
il ne manque plus que les moyens pour qu’elles transforment la sueur en prospérité.
Lamarana Barry et Souleymane Tata Bangoura pour le Gbaikandjamana.org