Ce jeudi, 09 avril 2025, les habitants de Bassandö–Balako, une localité située à 75 km de Kankan, dans la sous-préfecture de Moribaya, ont vivement exprimé leur mécontentement à l’encontre des autorités locales de ladite localité notamment, le sous-préfet, maire et le chef de village devant le bloc administratif de la préfecture de Kankan.
Ces derniers sont accusés de négligence et de complicité dans la présence persistante de bœufs maliens sur leurs terres, une situation qui exacerbe les tensions locales. Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, les éleveurs maliens seraient en mesure de continuer à faire paître leurs troupeaux sur les terres agricoles à Bassandö–Balako, causant des dégâts aux cultures et privant les paysans de leurs moyens de subsistance.

Les populations locales reprochent aux autorités de ne pas prendre les mesures nécessaires pour régler ce conflit transfrontalier, malgré les plaintes répétées. Le sous-préfet de Moribaya, maire et le chef de village sont directement pointés du doigt pour leur inaction, voire leur soutien présumé à ces éleveurs étrangers.
« Ils ferment les yeux sur cette situation alors que nos champs sont détruits. Nous soupçonnons des arrangements derrière notre dos. Ils sont parti prendre nos frères aussi » déclare l’un des habitants de Bassandö.

Face à cette crise, les citoyens de Bassandö–Balako exigent une intervention urgente des autorités préfectorales et nationales pour rétablir l’ordre et protéger leurs droits fonciers
« Si rien n’est fait, nous serons obligés de prendre nous-mêmes des mesures pour défendre nos terres et nous n’allons pas quitter ici aujourd’hui sans nos parents qui ont été kidnappés dans la nuit d’hier »

Cette situation illustre les défis persistants liés à la gestion des ressources naturelles et aux tensions transfrontalières dans la région. Les autorités compétentes seront-elles réactives pour désamorcer la crise ?
Affaire à suivre
𝐒𝐨𝐮𝐥𝐞𝐲𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐓𝐚𝐭𝐚 𝐁𝐚𝐧𝐠𝐨𝐮𝐫𝐚 et Robert Tchotcho Bangoura pour www.gbaikandjamana.org
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