Le Baccalauréat unique, session 2025, a été officiellement lancé ce lundi 23 juin sur toute l’étendue du territoire national, conformément au calendrier du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.

À Kankan, la cérémonie de lancement s’est tenue au groupe scolaire privé Bandjou Keita, sous la présidence du gouverneur de région, le colonel Moussa Condé. À cette occasion, il a exhorté les candidats à éviter toute tentative de fraude et à compter uniquement sur leurs propres efforts.Des consignes strictes ont également été données aux surveillants et à l’ensemble des acteurs impliqués dans la gestion de l’examen.

L’inspecteur régional par intérim, Moussa Keita, a présenté les statistiques régionales :« Au total, 10 703 candidats sont inscrits, dont 3 285 filles, répartis dans 31 centres d’examen. C’est avec satisfaction que je prends la parole pour dire comment les examens se déroulent cette année. Le CEE et le BEPC se sont bien passés, sans fraude à Kankan. Seule la préfecture de Siguiri a enregistré des cas isolés d’enseignants exclus pour légèreté. Aucun téléphone n’a été saisi, les candidats ont été bien sensibilisés. Aujourd’hui, il règne une sérénité totale dans les salles d’examen. Les délégués, les surveillants, tous sont informés des règles. Je peux dire avec satisfaction que les examens se dérouleront à Kankan dans le strict respect des normes. »
De son côté, Sayon Camara, conseiller principal du ministre de l’Enseignement pré-universitaire et coordonnateur des examens nationaux pour la région de Kankan, a également salué le bon déroulement des épreuves : « Depuis 15 jours, je sillonne toutes les préfectures de la région. À la lumière du déroulement du CEE et du BEPC, je peux affirmer que les réformes entreprises depuis le 5 septembre 2021 commencent à porter leurs fruits. Nous avons enregistré des examens apaisés, sans dysfonctionnements majeurs. À Siguiri, seuls quelques correcteurs ont été remplacés pour non-respect des règles, et trois surveillants relevés pour retard. Grâce aux efforts conjugués de tous, y compris vous, la presse, Kankan est en train de redorer son blason. Nous espérons que les candidats au Bac suivront l’exemple des plus jeunes. »

Le colonel Moussa Condé, gouverneur de Kankan, a lancé la première épreuve de la journée avec des mots de rigueur et de prudence :« On n’a pas grand-chose à dire aux candidats aujourd’hui, car tout le monde est informé de ce qui est interdit. Nous ne voulons pas que les enfants se mettent eux-mêmes dans des problèmes. Ayez confiance en vous, ne comptez sur personne, ni sur un document. Ce que vous produirez ici, c’est ce qui vous servira demain. Aux surveillants, je dis : ce n’est pas une guerre, ne faites pas peur aux enfants. Prenez-les comme vos propres enfants, rassurez-les. Et surtout, gardez vos téléphones — pas de sujets sur les réseaux sociaux avant la fin des épreuves ! »
Alors, peut-on espérer des examens sans fraude à Kankan cette année ?
L’avenir nous le dira.
Ibrahima Yanssané et Robert TchotchoPour www.gbaikandjamana.org