Ce samedi 5 avril 2025, la commune urbaine de Kankan a été agitée par une rumeur persistante annonçant une prétendue pénurie d’essence. La spéculation est née lorsque plusieurs stations-service sont restées portes closes, provoquant une ruée vers le marché noir où le litre d’essence se vendait à 15 000 GNF.
Alertée par cette situation, la rédaction politique de Gbaikandjamana Média a recueilli la réaction de Mamadi Gbèman Kaba, inspecteur régional de la Société Nationale des Pétroles de Guinée (SONAP). Il a balayé d’un revers de main toute idée de crise, appelant la population au calme.
« Nous nous sommes réveillés en entendant des gens dire qu’il y avait une crise d’essence, alors que ce n’est pas vrai. Nous, qui gérons l’approvisionnement en carburant, n’avons pas été informés d’une telle situation. En réalité, toutes les stations n’ont pas travaillé aujourd’hui, mais certaines étaient bien ouvertes. Pour celles qui étaient fermées, la raison est connue : un stock épuisé, mais leur commande est en route », a-t-il affirmé.
Selon l’inspecteur, la flambée soudaine de la demande, notamment après le mois de Ramadan, a surpris certains gérants qui n’avaient pas anticipés une telle consommation. Il déplore également le comportement de certains citoyens qui, en stockant du carburant, alimentent les tensions autour d’une éventuelle pénurie.
« S’il y avait une véritable pénurie, j’aurais pris des mesures sécuritaires, mais ce n’est pas le cas. Ceux qui prétendent que les gestionnaires refusent de vendre l’essence mentent : personne ne garde une marchandise pour ne pas la vendre », a-t-il insisté.
Il invite les citoyens à se rendre dans les stations ouvertes et à éviter toute panique inutile. Malgré les fermetures observées dans certaines stations, la SONAP assure que l’approvisionnement est en cours et que le carburant est bel et bien disponible à Kankan.
Soulignons que ce n’est pas la première fois qu’une telle rumeur agite la cité de Cheick Fanta Madi Chérif.
En ce début d’année, c’est la deuxième fois qu’une alerte à la pénurie secoue la ville sans fondement réel.
Souleymane Tata Bangoura et Robert Tchotcho Bangoura pour www.gbaikandjamana.org
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