À la grande surprise des professionnels de l’information, certains journalistes, qui seraient réunis dans un groupe dénommé (collectif des journalistes professionnels pour la promotion des acquis du CNRD) ont récemment fait une annonce sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, montrant leur position de soutien au pouvoir de la place.
Dans certaines publications, ces journalistes qui auraient confondus le journalisme à la communication ou à la propagande, auraient précisé qu’il s’agit des journalistes de Kankan, une déclaration qui commence à faire déjà régir les hommes de média de la Haute-Guinée.
Sur sa page Facebook, Lonkassia Camara, journaliste et PDG de Silabosona média s’est désolidarisé de cette déclaration des membres de ce collectif.
« J’ai récemment vu circuler sur les réseaux sociaux un visuel du CJPPAC (Collectif des Journalistes Professionnels pour la Promotion des Acquis du CNRD) accompagné d’un message affirmant que <<les journalistes de Kankan>> soutiennent désormais le pouvoir en place. Je tiens à faire une mise au point claire, franche et respectueuse.

Je ne fais pas partie de ce collectif, ni de son orientation politique. Et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas. Ce genre de positionnement n’engage que ses initiateurs — ils ne peuvent parler au nom de toute une corporation sans consultation ni mandat. Le journalisme n’est pas un canal de propagande. Il n’est ni un adversaire systématique, ni un allié aveugle d’un régime. Il est un contre-pouvoir, au service de la vérité, du peuple, et de l’intérêt général. Quand on choisit ce métier, on choisit aussi une ligne : celle de l’éthique, de l’indépendance et de la responsabilité. S’il y a des acquis du CNRD à promouvoir, ce rôle revient à la communication gouvernementale. Le journaliste, lui, les analyse, les confronte aux faits, les critique s’il le faut — et les salue lorsqu’ils sont tangibles. Mais il ne s’aligne pas politiquement au nom d’un « collectif ». Il est temps que nous, journalistes de terrain, défendions notre dignité professionnelle et notre autonomie intellectuelle, au lieu de nous faire enrôler dans des dynamiques qui travestissent notre rôle. Le journalisme ne se fait pas avec un drapeau à la main, mais avec un regard libre, une plume honnête et une conscience droite » à écrit Lonkassia CAMARA, journaliste
La Rédaction Politique
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