Quelques jours après son limogeage à la tête de la direction générale du patrimoine bâti et non bâti depuis le mercredi, 22 janvier 2025 pour dit-on « détournement de fonds et mauvaise gestion » par le président de la transition le Général Mamadi Doumbouya, la famille de Mohamed Doussou Traoré continue de subir les conséquences de cette séparation prématurée entre cet ancien cadre de la présidence de la République et son bienfaiteur d’avant.
D’après nos informations recueillies auprès de sources crédibles, les domiciles privés de l’ex-directeur du patrimoine bâti en fuite, sont désormais dans les collimateurs des autorités de la place.
À Kankan, deux de ses domiciles privés sont sous surveillance des agents de sécurité composés des militaires et gendarmes. Selon l’un des membres de sa famille, c’est suite à la restriction de leurs mouvements qui a poussé la famille à libérer la maison.

« Avant-hier nuit, c’est-à-dire le 01 février 2025, un groupe de militaires avec à sa tête le responsable du centre d’infanterie du camp militaire le capitaine Aboubacar Tanènè Camara est arrivé chez nous à la maison familiale qui se trouve à Bordo. Il nous a fait savoir qu’il a reçu un ordre du ministre Mory Condé qui l’a envoyé pour venir faire l’inventaire de tous les biens qui se trouvent chez nous. Ils sont rentrés dans toutes les chambres, ont inspecté tous les coins et recoins pour effectuer ce travail. Après ils nous ont dit qu’à partir de l’instant aucun objet n’a le droit d’entrer, ni de sortir. Durant la matinée d’hier, ils ont envoyé un contingent de militaires à la maison. Ne supportant pas tout ça, le vieux (le père de l’ex-directeur du patrimoine bâti), a préféré quitté de lui-même la concession ainsi que tout le reste de la famille pour aller s’installer dans une autre maison ailleurs. Il a préféré laisser cette dernière aux autorités militaires. Mais pour dire vrai, personne n’a été violenté. Et même les dossiers du propriétaire n’ont ni été demandés et encore moins récupérés. C’est vrai que j’ai vu beaucoup d’allégations sur les réseaux sociaux concernant cette affaire. Mais ce n’est pas du tout comme ça que les choses se sont passées. En tout cas, c’est ce que je peux vous dire en ce qui concerne notre maison familiale qui se trouve au quartier Bordo. Maintenant pour le domicile privé de l’ex directeur du patrimoine bâti au quartier Briquerie à ce que je sache, ça été la même procédure. Mais là-bas , ce sont les gendarmes qui se sont rendus sur le lieu. La société de gardiennage qui se trouve là-bas, est toujours opérationnelle jusqu’au moment où je vous parle. Souvent les militaires y vont pour voir si les consignes sont bien respectées. Mais jusque-là, que ce soit les documents ou les clés des propriétés, tout se trouve au niveau de la famille » nous a rassuré sous anonymat .
A noter que que nous nous sommes rendus nous-mêmes dans les quartiers où se trouvent ces deux maisons (l’une située au quartier briqueterie appartenant à l’ex-directeur national du patrimoine bâti et l’autre à sa famille), sur place, nous avons pu constater la présence des agents des forces de défense et de sécurité. Cependant, aucune venant des autorités militaires sur cette affaire.
À rappeler également qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre Mohamed Doussou Traoré, L’ex-directeur général du Patrimoine bâti, par la justice guinéenne.
Affaire à suivre.
Kankan, Souleymane Tata Bangoura pour gbaikandjamana.org