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Une tension politique qui menace la cohésion locale
À Kissidougou, la crise qui secoue la délégation spéciale communale prend une dimension préoccupante. Après plusieurs semaines de vifs échanges entre l’exécutif communal et un groupe de conseillers dissidents, le préfet vient d’exiger la suspension de leurs revendications… au moins jusqu’à la fin du référendum prévu le 21 septembre prochain. Une injonction qui, loin d’apaiser la tension, soulève des interrogations et alimente la méfiance.
Tout est parti du 16 août dernier, lorsque plusieurs conseillers ont adressé un mémorandum aux autorités pour dénoncer « une mauvaise gestion » et « un déficit de transparence » dans la gouvernance communale. Depuis, les conciliations initiées par le préfet se sont multipliées, mais sans succès.

Le 25 août, les frondeurs sont passés à l’acte en boycottant la deuxième session communale, qualifiant la convocation d’« inopportune ». « Tant que la crise n’est pas résolue, aucune session ne doit se tenir », martèle Kémo Bombo Kourouma, porte-parole des contestataires.
Dernier rebondissement en date : le 27 août, lors d’une réunion au bureau du préfet, les conseillers ont été sommés de geler toute revendication jusqu’à l’après-référendum. Une décision perçue comme une tentative de banalisation de leurs préoccupations. « C’est la sixième rencontre sans solution. Pour nous, il y a une main cachée derrière cette situation », dénonce Kourouma.
Cette crise révèle un profond malaise dans la gouvernance locale, marqué par un manque de dialogue entre l’exécutif communal et ses conseillers. À trois semaines d’un référendum décisif, l’incertitude demeure : l’après-21 septembre sera-t-il celui de la réconciliation… ou de l’escalade ?

Alpha Amadou Barry
Chef de bureau régional – Gbaikandjamana Média, Faranah
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