Une scène d’horreur a bouleversé le calme apparent du quartier Kérédou, dans la commune urbaine de Kissidougou. En fin de journée du mercredi 6 août 2025, un homme a été retrouvé pendu à un arbre, dans un état de décomposition avancée.

Le drame s’est produit non loin de l’arc de bienvenue sur la route nationale Kissidougou-Kankan, précisément dans une zone reculée du secteur 4, communément appelée « Kérédou village ».C’est un passant qui aurait donné l’alerte, après avoir été attiré par une odeur pestilentielle provenant de la broussaille, entre deux bâtiments abandonnés. Alertée, la police s’est rapidement déployée sur les lieux, sur instruction du procureur près le tribunal de première instance de Kissidougou.
Une scène insoutenableÀ leur arrivée, les agents ont découvert un corps suspendu à une branche d’arbre, totalement méconnaissable.
Envahi de chenilles, en état de putréfaction avancée, le visage du défunt ne permettait aucune identification. Le médecin légiste, Dr Siaka Doukouré, estime que la mort remonterait à « au moins cinq jours ». Il précise : « Il s’agit d’un homme adulte, de forte corpulence. Aucun support n’a été retrouvé sous ses pieds. Vu la hauteur modérée de la branche, tout porte à croire à un acte volontaire. »Mystère autour de l’identitéAucune pièce d’identité, ni indice tangible ne permet pour l’instant d’identifier la victime.
Le lieu, peu fréquenté et connu pour ses buvettes clandestines, pourrait expliquer le retard dans la découverte du corps.
La thèse du suicide est évoquée, mais aucune hypothèse n’est à écarter à ce stade.Sur ordre du procureur, les autorités locales, avec l’appui de la Croix-Rouge, ont procédé à l’inhumation du corps dans le respect des protocoles sanitaires.Une population secouée, des réponses attendues.
Ce drame survient dans un contexte de précarité et d’insécurité croissante dans le Sankaran. À Kérédou, les habitants sont sidérés et les rumeurs vont bon train.
Qui était cet homme ?
Pourquoi s’est-il retrouvé là ?
S’agit-il d’un suicide ou d’un crime déguisé ?
Autant de questions qui, pour l’instant, restent sans réponse.
En attendant la fin de l’enquête, une vérité demeure : dans le silence des brousses de Kérédou, un homme est mort seul, sans nom, sans voix, et peut-être sans justice.
Alpha Amadou BarryChef de bureau régional de Gbaikandjamana Média dans le Sankaran
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