À Kissidougou, les commerçants du quartier Gbangban, près du stade préfectoral Jean Djibril Léno, vivent désormais dans la peur. En l’espace d’une seule semaine, une boutique d’électronique a été cambriolée à deux reprises, pour un préjudice total estimé à plus de 50 millions de francs guinéens.
La dernière attaque s’est produite dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 juillet 2025. Comme lors du premier braquage le 21 juillet, les malfaiteurs ont creusé un trou au niveau du soubassement pour s’introduire discrètement dans le magasin de Mamadou Bhoye Diallo. Cette fois-ci, leur passage a été encore plus dévastateur : télévisions écran plat, ventilateurs rechargeables, haut-parleurs Bluetooth, power-banks et plusieurs téléphones Android tout juste livrés ont été emportés.
« Le premier vol a coïncidé avec la visite du ministre de l’Énergie. Toutes les boutiques étaient fermées. On m’a alerté, j’ai découvert le trou dans le mur et constaté la disparition de plusieurs articles d’une valeur de 29 millions GNF. La deuxième attaque a été encore plus violente. Ils ont défoncé le comptoir et tout raflé », raconte le propriétaire, visiblement à bout.
Inscrit auprès d’un service de gardiennage, Mamadou Bhoye Diallo ne cache pas sa frustration : « Les agents ont vu leurs salaires augmenter récemment, mais le résultat est là : deux cambriolages en moins d’une semaine. »
Ces incidents surviennent malgré les promesses de patrouilles nocturnes de la police. Déjà en février 2024, des cambriolages similaires avaient été enregistrés dans la même zone, avec des pertes de près de 18 millions GNF. Aujourd’hui, c’est tout un quartier commerçant qui se sent abandonné.
Alors que la peur gagne du terrain et que la confiance envers les forces de sécurité s’effrite, les commerçants exigent des mesures urgentes. À Kissidougou, beaucoup redoutent désormais que les voleurs soient plus actifs que les gardiens censés les arrêter.
Alpha Amadou Barry
Chef de bureau régional de Gbaikandjamana Média à Kissidougou
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