Dans plusieurs établissements franco-arabes de Kouremalé, certains fondateurs refusent d’embaucher des enseignants qualifiés en pédagogie arabe, préférant recruter des élèves en situation de classe pour réduire leurs dépenses.
Au lieu d’engager des enseignants formés, ces responsables d’écoles choisissent des élèves de 4e, 5e ou 6e années ou du collège pour assurer l’éducation des plus jeunes, notamment de la maternelle à la 3e année.
Avec le salaire d’un seul enseignant qualifié, ils rémunèrent deux élèves, considérés comme une main-d’œuvre bon marché.
Ce choix compromet gravement la qualité de l’apprentissage, car ces élèves n’ont ni l’expérience ni les compétences pédagogiques nécessaires pour enseigner correctement. Cette situation entraîne une baisse du niveau scolaire et met en péril l’avenir éducatif des enfants de Kouremalé.
Face à cette dérive, il est urgent que les autorités éducatives de Siguiri interviennent pour imposer l’embauche d’enseignants qualifiés et sanctionner les établissements qui bafouent les normes éducatives.
Seule une réglementation stricte permettra de garantir une éducation de qualité aux jeunes générations.
Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.org