Une ancienne vidéo montrant des prisonniers violemment lynchés devant la prison civile de Kouroussa refait surface depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, suscitant une vague d’indignation et de confusion au sein de l’opinion publique.
Mais les autorités judiciaires tiennent à rétablir la vérité.Contacté par le correspondant du GbaikandjamanaMédia, Jean Pierre Lamah, actuel juge de paix de Kouroussa, a fermement démenti toute actualité de ces images qu’il qualifie de « totalement obsolètes ».

Selon lui, la vidéo date de 2016, période durant laquelle il n’était pas en fonction dans la préfecture.« Je déplore vraiment cet état de fait. J’ai été informé hier tard dans la nuit par mon logisticien de la mise en circulation d’une vieille vidéo montrant des scènes atroces de lynchage. Depuis ce matin, je reçois de nombreux appels, notamment de magistrats et d’autres citoyens soucieux de notre image. Je tiens à rassurer l’opinion que ces faits ne sont pas récents. La vidéo date de 2016. À l’époque, un autre juge de paix était en poste ; il a d’ailleurs été suspendu par la suite », a-t-il précisé.
Le juge Lamah affirme que le parquet de Kouroussa s’est déjà saisi du dossier et qu’une enquête est en cours pour identifier et poursuivre l’auteur de la remise en ligne de cette vidéo à caractère sensible. L’intéressé sera traduit devant la justice pour « trouble à l’ordre public ».« Nous ne resterons pas bras croisés. Toute personne pouvant nous aider à localiser l’auteur de cette publication est priée de se manifester. Cet acte ne restera pas impuni », a-t-il averti.
Alors que les réseaux sociaux deviennent de plus en plus le théâtre de manipulations et de fausses alertes, les autorités appellent à la responsabilité des citoyens face à la diffusion d’images sensibles, surtout lorsqu’elles sont sorties de leur contexte.
Kouroussa : Mohamed Camara Chef de Bureau Gbaikandjamana Média.
Décryptage: Nana Chérif