Ce dimanche 16 mars 2025, la préfecture de Kouroussa a été le théâtre d’un événement historique pour le secteur de l’orpaillage en Guinée. L’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG) y a officiellement lancé la construction de son premier siège régional, un projet ambitieux qui vise à structurer davantage le secteur aurifère dans cette région clé du pays.
Présidée par le premier vice-président de l’UNOG, Mory Traoré, la cérémonie a réuni de nombreuses autorités préfectorales et communales, ainsi qu’une foule de travailleurs du secteur venus témoigner leur engagement envers cette initiative.
Ce futur siège, qui comprendra deux bureaux équipés de toilettes, une réception et une véranda, servira de centre de coordination et d’accompagnement pour les orpailleurs de la région.
Dans son discours, Mory Traoré a justifié le choix de Kouroussa comme point de départ de cette expansion :
« Nous avons commencé par Kouroussa parce que c’est une ville extrêmement importante dans le domaine de l’orpaillage en Guinée. Son implication dans cette activité est totale, et il est essentiel pour nous d’y implanter un siège afin d’être plus proches des acteurs du terrain. Ce bureau servira non seulement de point de coordination, mais aussi d’accompagnement pour les orpailleurs afin de mieux structurer leurs activités. »
Reconnaissant le soutien des autorités nationales, il a également tenu à remercier le président de la République et le Gouvernement pour leur accompagnement.
« L’UNOG ne se limite pas seulement à l’encadrement des orpailleurs, mais œuvre également pour le développement global du pays. C’est dans cet esprit que nous nous engageons à aider non seulement les orpailleurs, mais aussi nos braves mamans qui se battent quotidiennement pour subvenir aux besoins de leurs familles. »
El Moussa Kourouma maire de Kouroussa, prenant la parole, a salué cette initiative tout en insistant sur la nécessité d’un soutien accru aux femmes évoluant dans le secteur de l’orpaillage, souvent dans des conditions précaires.
« Ce que je vous demande, c’est de penser à nos mamans. Elles aussi participent à l’orpaillage, mais dans des conditions beaucoup plus difficiles. Il est important de leur trouver un espace sécurisé où elles pourront travailler dignement et subvenir aux besoins de leurs enfants. Ne vous limitez pas uniquement aux dons de vêtements ou d’autres formes d’assistance ponctuelle. Aidez-les à devenir indépendantes économiquement, car une femme autonome, c’est une famille qui respire mieux. »
Alama Keita, porte-parole du doyen de la ville, a pour sa part exprimé la reconnaissance des sages de Kouroussa envers l’UNOG et son président Tidiane Koita.
« Le doyen m’a chargé de vous dire que nous sommes heureux qu’un tel projet prenne forme ici. C’est une bénédiction. L’importance de ce bureau pour Kouroussa, une fois construit, dépassera même l’apport des sociétés minières présentes sur notre territoire. Nous sommes heureux et prions Dieu de protéger Tidiane Koita et son organisation… »
Pour clôturer cette cérémonie dans un esprit de solidarité, l’UNOG a procédé à une distribution de sacs de riz aux différentes couches socioprofessionnelles présentes, un geste salué par tous les bénéficiaires.
Mohamed Camara pour Gbaikandjama.org
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