À l’approche de chaque saison pluvieuse, les caniveaux de la ville de Nabaya se transforment en véritables dépotoirs à ciel ouvert.

En cette période hivernale, les eaux stagnantes, mêlées à des montagnes d’ordures, dégagent une odeur nauséabonde qui incommode la population de Kankan au quotidien.

La situation devient de plus en plus alarmante, notamment dans certains quartiers où les caniveaux obstrués empêchent l’écoulement normal des eaux de pluie, provoquant ainsi des inondations dans les concessions. Ce jeudi 26 juin 2025, la rédaction de www.gbaikandjamana.org est allée à la rencontre des citoyens pour recueillir leurs témoignages sur cette insalubrité croissante.

Sékou Condé, un habitant du quartier situé près de la boîte de nuit de Sarata, lance un cri de cœur : « Ça a commencé depuis longtemps. Moi, j’ai mon garage en face, et les gens jettent les ordures dans le caniveau. On souffre vraiment. Quand il pleut, l’eau ne passe plus et entre dans nos maisons. On a déjà alerté les sages du quartier. Heureusement que vous êtes venus constater. Nous demandons aux bonnes volontés et à l’État de nous aider à dégager ces caniveaux. Il faut sensibiliser les familles à utiliser les poubelles et à ne plus jeter les ordures n’importe où. »

Il faut rappeler que dans la ville de Cheick Fanta Mady Chérif, les caniveaux sont souvent perçus comme des lieux de dépôt d’immondices, faute de systèmes de collecte des déchets organisés.

Une réalité qui interpelle les autorités locales à agir avec fermeté, en lançant des campagnes d’assainissement et de sensibilisation citoyenne, afin de redonner à Kankan son image de ville propre et hospitalière.
Si rien n’est fait dans l’immédiat, cette pollution urbaine deviendra non seulement une source d’épidémies, mais aussi un frein à la qualité de vie des habitants de Kankan. L’heure n’est plus à l’indifférence, mais à l’action collective.
Lamarana Barry / Ibrahima Yansané www.gbaikandjamana.org
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