Du 24 au 26 février 2025, le Centre de Formation Judiciaire (CFJ) a abrité une formation continue dédiée aux magistrats guinéens, portant sur la coopération judiciaire internationale en matière pénale. Ce programme d’envergure, appuyé par l’Institut SYRACUSE et Expertise France, visait à doter les magistrats de compétences essentielles pour relever les défis du droit pénal contemporain.

La cérémonie de clôture a été marquée par l’intervention de Monsieur Yaya Kairaba Kaba, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme. Dans son discours, il a salué la pertinence du thème abordé et la qualité des experts mobilisés. Parmi eux, des figures de renom telles que Gilles Dutertre, premier substitut à la Cour Pénale Internationale, Alexis Larivière, avocat québécois spécialisé dans la défense des victimes, et Myriam Fillaux, avocate générale à la Cour d’appel de Paris et experte en lutte anti-terroriste. Le Ministre a exprimé sa gratitude envers ces intervenants qui, par leurs échanges, ont enrichi les connaissances des magistrats guinéens.

La coopération française, principal partenaire financier de cette initiative, a également été remerciée, tout comme l’Italie, pays hôte de l’Institut SYRACUSE depuis 1972. Le Ministre a annoncé l’installation imminente du Bureau d’Entraide Pénale Internationale (BEPI) au sein de la Direction Nationale des Affaires Criminelles et des Grâces.

Cette nouvelle structure jouera un rôle clé dans l’accélération et la facilitation des demandes d’entraide internationale. Pour assurer son bon fonctionnement, un point focal a été désigné en la personne de M. Abdoulaye Baldé, conseiller principal du Ministre.
Le CFJ, qui a accueilli cette formation dans d’excellentes conditions, aura pour mission de diffuser largement la documentation acquise et d’assurer un suivi pédagogique auprès des acteurs judiciaires.

Le Ministre a insisté sur l’importance de l’engagement personnel et institutionnel des magistrats afin de garantir l’efficacité de la coopération judiciaire guinéenne sur la scène internationale.
En clôturant officiellement cet atelier, il a réaffirmé la détermination de la Guinée à lutter contre la criminalité organisée par le biais d’une coopération judiciaire renforcée. Il a conclu en rappelant que les partenariats internationaux et la formation continue sont les clés pour faire de la Guinée un acteur incontournable du droit pénal à l’échelle mondiale.
Souleymane Tata Bangoura pour le Gbaikandjamana.org
Source :𝑺𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝑹𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝑬𝒙𝒕𝒆ri𝒆𝒖𝒓𝒆𝒔 / 𝑴𝑱𝑫𝑯