LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
La Guinée n’est pas à court de ressources. Elle n’est pas non plus à court de promesses. Mais ce dont elle souffre cruellement, c’est d’une absence de volonté réelle à transformer les engagements politiques en actes durables.
À chaque veille électorale, les mêmes scénarios se rejouent comme une mauvaise pièce de théâtre : routes temporairement rafistolées, sourires électoraux forcés, dons improvisés, discours sur mesure…
Et une fois les urnes refermées, c’est le silence abyssal. L’oubli s’installe. Le développement redevient saisonnier.
Ce cycle infernal n’est pas seulement une insulte à l’intelligence collective, c’est une stratégie bien rodée, instrumentaliser la misère et la résignation comme outils de contrôle.
Les jeunes sont applaudis pour leur énergie, leur mobilisation, leur créativité…
mais uniquement lorsqu’ils deviennent des supports de campagne. En dehors de cette période, ils sont relégués à la marge, sans emploi, sans accompagnement, sans avenir clair.

Ibrahima sory Keïta