Alors que la saison des pluies bat son plein, les citoyens de kankan se retrouvent confrontés à une crise inattendue, le manque de charbon. Ce combustible, essentiel pour le chauffage domestique et la cuisson des aliments, devient de plus en plus rare, plongeant la ville dans une situation préoccupante.
Depuis le début des pluies, les approvisionnements en charbon ont connu une chute considérable. Les détaillants signalent des pénuries alarmantes, et de nombreux foyers peinent à se procurer ce combustible vital.

« De nos jours, l’affaire du charbon est très difficile et le peu qu’on gagne aussi est mouillé. Hier, j’ai acheté le charbon pour préparer, et c’est à 19h que j’ai terminé la cuisine, tellement que le charbon était mouillé. Un sac de charbon coûte 50.000 à 70.000 GN, malgré ça, il y a un manque dans la ville. Ce que je peux dire aux grossistes, c’est de diminuer le prix pour nous faciliter les achats » a fait savoir Adama Fofana, femme de foyer résidant au quartier Kankankoura.

Les raisons de cette pénurie sont multiples. D’une part, les routes sont impraticables, ce qui perturbé les chaînes d’approvisionnement. D’autre part, une demande accrue en cette saison humide a exacerbé le problème.

« La cherté du prix du charbon est dû à la saison pluvieuse, sinon pendant la saison de l’harmattan, si on coupe les bois, on peut gagner 8 à 10 sacs, mais en cette saison hivernale avec les mêmes quantité de bois ,on ne peut gagner que 3 à 4 sacs. Aussi, les routes sont impraticables et les producteurs sont sur les travaux champêtres, c’est tout cela qui explique le manque de charbon actuellement » s’est confiée Gnalen CAMARA, vendeuse de charbon au marché Dibida.

Alors que les pluies continuent de tomber sur la ville de Nabaya, l’espoir d’un réapprovisionnement imminent reste incertain. La situation met en lumière la nécessité d’une planification à long terme pour éviter de telles crises à l’avenir, car « Nous, on ne gagne plus de charbon, auprès des producteurs. En plus de ça, les charbons sont très mouillés et ça nous fatigue beaucoup dans la préparation » a déclaré Mariama CONDÉ, vendeuse de riz.

Les leçons tirées de cette pénurie pourraient bien redéfinir la manière dont la ville gère ses ressources énergétiques, particulièrement face à des conditions climatiques de plus en plus imprévisibles.
Lamarana Barry et Banana Chérif pour www.gbaikandjamana.org
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