Labé : Un incendie ravage un atelier de menuiserie

Dans la nuit du 22 au 23 avril, un atelier de menuiserie a été ravagé par un incendie d’origine électrique au quartier Konkola, dans la commune urbaine de Labé. Les victimes estiment les pertes à plus de 122 millions de francs glissants.

Selon les témoins, le feu s’est déclaré aux environs de 1 heure du matin, alors que tout le monde dormait. Les flammes ont pratiquement tout consumé. Mamadou Bailo Keïta, la victime, affirme que les pertes qu’il a subies sont inestimables : « J’ai été informé que mon atelier de menuiserie avait pris feu, je m’y suis rendu. La foule tentait d’éteindre le feu, malheureusement, tout est parti en fumée. Même une aiguille n’a pu être sauvée. Il est très difficile pour moi de faire le bilan des dégâts. Tout ce que je sais, la machine (raboteuse), son prix peut aller jusqu’à 35 millions de francs guinéens. Une autre machine (toupi) peut coûter jusqu’à 30 millions, et la machine (circulaire) à 25 millions de francs guinéens, la mortaise à 15 millions francs guinéens, et décocheuse à 17 millions de francs guinéens et une autre raboteuse. J’avais également stocké une quantité énorme de madriers, sans compter des dynamos de 18 KVA, 5 KVA et 20KVA. Les pertes sont inestimables », a-t-il déclaré.

Comme la plupart des cas en Guinée, le courant électrique serait à l’origine de cet incendie : « C’est un court-circuit qui en est à l’origine. A un moment, il n’y avait pas de courant, c’est à mon retour qu’il y a eu un court-circuit. Le feu est parti du poteau électrique, mais, je m’en remets à la volonté de Dieu. Peut-être dans deux, trois ou quatre ans, je pourrais retrouver la voie. Certes je suis triste, mais Dieu merci parce qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée », a précisé la victime.

Ces derniers temps, les incendies d’origine électrique deviennent récurrents à Labé, alors que le service de la protection civile de la ville ne dispose pas de matériels pour les préventions et les secours. Le seul camion qui existait, est en panne depuis près de deux ans.

Souleymane Traoré pour gbaikandjamana.org

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