Dans le cadre du projet « Gouvernance régionale du secteur extractif en Afrique de l’Ouest », les travaux de l’atelier régional regroupant les agences chargées de l’application de la loi et les comités de lutte contre la contrebande ont officiellement démarré ce mardi à Monrovia, capitale du Liberia.

Cet atelier de deux jours (17-18 juin 2025), organisé avec le soutien de la GIZ, du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) ainsi que de l’Union européenne, réunit des représentants des quatre pays membres de l’Union du Fleuve Mano (UFM) : la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone.
À l’ouverture de la session, chaque participant s’est présenté tour à tour, créant ainsi une atmosphère collaborative et propice aux échanges.

Dans sa prise de parole, Dr. Jakob Haselkber, ambassadeur d’Allemagne au Liberia, a souhaité la bienvenue aux participants et salué la tenue de cette rencontre stratégique.

Il a mis l’accent sur l’importance de la coopération régionale pour renforcer la lutte contre la contrebande des ressources minières et les flux financiers illicites dans l’espace UFM.

L’atelier s’inscrit dans une démarche de renforcement des capacités des acteurs locaux de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), un secteur encore trop vulnérable aux risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de contrebande transfrontalière.

La délégation de la Sierra Leone a été mise à l’honneur lors de cette première journée, avec une présentation détaillée des activités de sensibilisation menées par ses comités de lutte, les bonnes pratiques identifiées sur le terrain ainsi que les leçons apprises.

Cette intervention a suscité de riches échanges et a permis de comparer les approches utilisées dans les différents pays membres.

Ce cadre régional offre également l’opportunité de créer des liens transfrontaliers durables, d’identifier des solutions communes et d’instaurer un réseau d’action pour une gestion plus responsable, plus transparente et socialement durable du secteur minier en Afrique de l’Ouest.

Vers une alliance efficace contre la contrebande minière.En guise de perspective, les participants entendent profiter de cet atelier pour consolider leurs efforts et renforcer les collaborations transnationales. Une dynamique qui s’annonce porteuse, au vu de la détermination affichée dès les premiers échanges.La suite des travaux est prévue pour ce mercredi 18 juin, avec notamment des ateliers thématiques et des travaux de groupe centrés sur la mutualisation des données, la traçabilité des ressources et le développement d’un cadre de coopération inter-agences.
Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org