L’Amphithéâtre Dr Moussa Fanta Kourouma de l’Université Julius Nyerere de Kankan a été le théâtre d’une effervescence intellectuelle ce jeudi 17 avril 2025, à l’occasion du lancement de la première édition du TCHÊ-BÖ Universitaire, porté par l’Organisation Impact Sociale (OIS).

L’événement, placé sous le patronage du Commandant Aboubacar Tanènè Camara, Directeur du Centre d’Instruction d’Infanterie de Kankan, a vu la participation d’une importante délégation militaire venue honorer la cérémonie d’ouverture.

C’est en présence du Recteur de l’université et de nombreux cadres que les débats ont été lancés, dans une ambiance où éloquence, esprit critique et argumentation ont été les maîtres-mots. Le TCHÊ-BÖ — mot mandingue signifiant « débat contradictoire » — se veut un espace d’échanges structurés entre les facultés, favorisant l’expression publique et la réflexion sur des sujets de société d’une brûlante actualité.

Trois confrontations ont marqué cette première journée, chacune autour de problématiques ancrées dans la réalité guinéenne : la corruption, la place des femmes dans la société moderne et la pertinence de l’entrepreneuriat jeune face au chômage des diplômés. Chaque débat a mis en scène deux équipes défendant des positions opposées avec rigueur et passion.

Les joutes ont été suivies et évaluées par un jury composé d’enseignants et d’experts, attentifs à la qualité des idées, à la clarté du discours et à la maîtrise de l’art oratoire. À l’issue de ces premières manches, les équipes victorieuses se préparent désormais pour les demi-finales qui s’annoncent tout aussi relevées.

Pour Dr Mohamed Sékou Simpara, coordinateur de cette initiative intellectuelle, « c’est la première édition de la compétition de débat TCHÊ-BÖ Universitaire. Je suis vraiment content de cette grande mobilisation des autorités, des universitaires et des étudiants. » Il poursuit : « Sans oublier le parrain, le Commandant Aboubacar Tanènè Camara, qui s’est fait représenter par une forte délégation des autorités militaires de la troisième région militaire. »
Il précise également les objectifs de l’initiative : « Cette activité vise à promouvoir la recherche scientifique, à incarner certaines valeurs chez les jeunes universitaires afin qu’ils comprennent que l’université doit être le milieu par excellence des réflexions pour des propositions concrètes à nos autorités, dans le but que demain soit meilleur. »
« C’est la première phase ; ensuite, il y aura une deuxième phase qui sera une conférence-débat sur des axes spécifiques à chaque faculté. La troisième étape visera la production d’articles scientifiques, déjà en cours. »

Et de conclure avec ambition : « Cela nous permet de valoriser les acquis de l’université et de montrer de quoi la génération actuelle est capable pour aider ce pays à sortir de certaines difficultés. Je souhaite vraiment l’accompagnement des autorités éducatives du pays pour pérenniser cette activité en Guinée, afin qu’elle devienne une compétition nationale. »
La jeunesse estudiantine a exprimé sa fierté et son enthousiasme, tout en lançant un appel pressant aux autorités éducatives pour soutenir et pérenniser cette initiative qui, à terme, pourrait devenir une référence nationale en matière de débats universitaires.

Le TCHÊ-BÖ Universitaire vient de poser les bases d’un projet ambitieux où l’intelligence, la parole et l’audace dessinent les contours d’une Guinée nouvelle.
𝐒𝐨𝐮𝐥𝐞𝐲𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐓𝐚𝐭𝐚 𝐁𝐚𝐧𝐠𝐨𝐮𝐫𝐚 et Robert Tchotcho Bangoura pour Gbaikandjamana.org+224 621-519-282