La commune urbaine de Macenta a abrité un atelier de sensibilisation et de dialogue multi-acteurs autour de l’exploitation artisanale et à petite échelle (ASM) du diamant et de l’or. Organisé par le Centre du Commerce International pour le Développement (CECIDE), en partenariat avec le Conseil National des Organisations de la Société Civile de Macenta, cet événement a réuni des artisans miniers, des autorités locales, des services techniques déconcentrés, des représentants de la société civile et des partenaires techniques et financiers.

La Guinée forestière, notamment les préfectures de Nzérékoré, Macenta, Guéckédou, Beyla, Lola et Yomou, figure parmi les principaux foyers de l’exploitation artisanale en Guinée.

Cette activité constitue un pilier économique vital pour des milliers de familles, mais elle demeure marquée par la précarité, l’informalité et des impacts environnementaux préoccupants.
Des défis structurels à relever collectivement.

Dans son discours d’ouverture, le représentant du CECIDE a rappelé les nombreux défis liés à l’ASM, parmi lesquels la faible formalisation, la mauvaise gouvernance, les tensions sociales liées à la gestion foncière et la non-conformité aux standards internationaux de traçabilité comme le Processus de Kimberley ou le guide de diligence de l’OCDE.

L’atelier visait à renforcer la sensibilisation des artisans sur les obligations légales, les normes environnementales, la santé et la sécurité, tout en promouvant une culture du dialogue inclusif entre les acteurs.

L’objectif affiché était clair : construire une gouvernance locale plus transparente et durable autour de ces activités minières artisanales.
Un format participatif et constructif.

Les travaux ont été articulés en trois séquences principales : une phase de partage de connaissances sur les cadres réglementaires et les bonnes pratiques, des travaux de groupe pour identifier les problèmes spécifiques et esquisser des solutions, et enfin une plénière de restitution et de formulation de recommandations.

Parmi les recommandations fortes issues des débats figurent : le renforcement des mécanismes locaux de contrôle contre la contrebande, la formation des artisans sur les normes sanitaires et environnementales, et la mise en place d’un cadre de suivi permanent pour accompagner les parties prenantes.
Une dynamique régionale en marche.

Cet atelier s’inscrit dans la continuité des actions du CECIDE pour formaliser et encadrer l’ASM en Guinée, notamment par la création de comités locaux de veille dans plusieurs zones frontalières. Il bénéficie du soutien du projet national PKCSC et s’appuie sur des financements de partenaires tels que la GIZ et l’IPIS.
À l’issue de la rencontre, les participants se sont engagés à maintenir le dialogue et à s’approprier les recommandations pour améliorer les conditions de travail dans les mines artisanales tout en préservant les droits des communautés et l’environnement.
Entre défis persistants et promesses d’avenir, la Guinée forestière explore une voie responsable pour tirer le meilleur parti de ses richesses naturelles.
Le ww.Gbaikandjamana.org
La Rédaction