La sous-préfecture de Dialakoro est sous le choc après de violents affrontements meurtriers qui ont opposé, ces quatre derniers jours, les villages voisins de Siramana et Kamerena autour d’un litige foncier.
Le bilan provisoire fait état de deux morts, plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.

Face à la gravité des événements, le préfet de Mandiana, Colonel Fodé Soumah, a animé ce mardi un point de presse pour situer les responsabilités et appeler au calme. « C’est samedi que nous avons été informés qu’un affrontement avait éclaté. Lors de la première intervention, un corps sans vie et plusieurs blessés ont été découverts. Le lendemain, lors du ratissage, un deuxième corps a été retrouvé dans la brousse entre Kamerena et Siramana », a déclaré le préfet.
Les victimes ont été identifiées : Mamadi Keïta, 32 ans, marié et père de 4 enfants, et Mamadi Kanté, 35 ans, également marié et père de 6 enfants, tous deux domiciliés à Siramana.
Selon les autorités, deux suspects ont été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat central de Mandiana, tandis que les blessés reçoivent des soins à l’hôpital préfectoral.
Dans un contexte tendu, le préfet a tenu à rassurer les habitants, en particulier les nombreux citoyens de Kamerena qui ont quitté leur village par peur de représailles : « Seuls les coupables répondront de leurs actes devant la justice. Il n’y aura pas de représailles collectives. La population doit regagner ses domiciles en toute confiance », a insisté le colonel Soumah.

Le commissaire central, Colonel Ibrahimakéoulen Traoré, présent à ses côtés, a confirmé que des forces de sécurité ont été déployées dans les deux villages pour prévenir de nouvelles violences et protéger les habitants.Les premières conclusions de l’enquête pointent un litige domanial à l’origine du conflit.
Une procédure judiciaire est en cours pour situer toutes les responsabilités et traduire les coupables devant la justice.
Dans cette région où les terres agricoles sont à la fois source de vie et de discorde, les autorités appellent les communautés à privilégier la voie du dialogue et à éviter l’escalade.« Les terres resteront, mais les vies perdues ne reviendront pas », a conclu le préfet dans un appel émouvant à la réconciliation.
Mandiana, reportage de Ibrahima Sidibé pour Gbaikandjanama Média
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