Le Tribunal de Première Instance de Mandiana a entamé ce mercredi le procès de trois personnes accusées d’avoir violemment agressé des agents de la Commission Administrative de Recensement (CAR) à Kantedou-Balandou, dans la sous-préfecture de Dialakoro. L’affaire, qui fait grand bruit sur les réseaux sociaux, s’inscrit dans un contexte tendu de rivalité communautaire autour du leadership local.

Les faits remontent au lancement du Recensement National à Vocation d’État Civil dans la localité. Ce moment crucial pour l’identification administrative de la population a été brutalement interrompu par une attaque attribuée aux partisans de l’ancien président du district. Ces derniers soupçonnaient les agents recenseurs de favoriser l’actuel président du district, reconnu officiellement par les autorités.

Lors de l’agression, plusieurs agents ont été blessés, l’un d’eux se trouvant encore en soins intensifs à l’hôpital régional, selon les précisions du procureur général Mamadou Lamine Diallo.
Ce dernier, dans une déclaration visant à éclairer l’opinion publique, a condamné avec fermeté les actes de violence perpétrés contre les représentants de l’État.
Sur les quatre interpellés — Issa, Kanté, Abdoulaye et Konaté — une femme a été acquittée dès l’ouverture de l’audience, l’enquête n’ayant révélé aucun lien entre elle et les faits reprochés.
Le procès a été renvoyé au 7 mai 2025 pour permettre la poursuite des investigations et la présentation des preuves.
Alors que le pays s’efforce de moderniser son système d’état civil, ces violences rappellent combien les clivages communautaires restent un frein à la construction d’une citoyenneté inclusive et apaisée.
Mandiana: Ibrahima Sidibé pour le www.Gbaikandjamana.org