À Niantanina-centre, une tragédie a secoué la communauté le vendredi 28 février 2025. Djènè Diakité, mère de six enfants et unique épouse de Sala Diakité, a été violemment battue par son mari à la suite d’une dispute sur les préparatifs du mois de Ramadan.
Après avoir subi une série de coups brutaux, la victime s’est rendue d’elle-même au centre de santé de Niantanina. Constatant la gravité de ses blessures, le médecin de garde l’a immédiatement référée vers l’hôpital préfectoral de Mandiana. Mais au lieu de la laisser recevoir des soins appropriés sur place, son époux, craignant d’être arrêté, a décidé de l’emmener clandestinement au Mali, dans la ville de Yanfolila, située à 35 kilomètres de leur domicile.
L’état de Djènè Diakité s’aggravant, elle a été transférée d’urgence à l’hôpital de Bougouni, dans la région de Sikasso. Malgré les efforts du personnel médical, elle a succombé à ses blessures le mardi 25 février 2025 à 18 heures. Son corps a été ramené le jour même à Niantanina, plongeant la communauté dans la consternation.
Alertées, les autorités locales n’ont pas tardé à réagir. Le sous-préfet de Niantanina, le colonel Lancéi Konaté, a immédiatement ordonné l’intervention de la gendarmerie.
Sala Diakité, soupçonné d’être l’auteur du meurtre, a été interpellé dès le lendemain, mercredi 26 février, et conduit à Mandiana pour être remis aux autorités judiciaires.
Ce drame a choqué les habitants de la région, remettant une fois de plus sur le devant de la scène les violences conjugales et leurs conséquences tragiques.
Alors que le mois de Ramadan approche, cette affaire soulève des interrogations sur la protection des femmes et l’urgence de lutter contre ces actes inacceptables.
Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.org