Le 11 mai 2025 restera comme un jour historique pour la culture guinéenne. À Kaliah, dans la préfecture de Forécariah, les voix autrefois dissonantes de Marcus et King Salaman se sont accordées à nouveau, scellant sur scène une réconciliation attendue et porteuse d’espoir.

L’image des deux figures emblématiques du mythique groupe Banlieuz’Art réunies dans une étreinte fraternelle a fait vibrer les cœurs bien au-delà des frontières de la musique urbaine.

Derrière cette réconciliation, un artisan discret mais déterminé : Moussa Moïse Sylla, Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Par son engagement constant en faveur du dialogue, ce journaliste de formation devenu stratège de la paix culturelle confirme sa vision : faire de la culture le socle de l’unité nationale.

Après avoir brillamment facilité le rapprochement entre Azaya et Djelykaba Bintou, le Ministre Sylla réaffirme son rôle de catalyseur d’harmonie à travers cet acte fort à Kaliah. Son approche, marquée par l’écoute, la patience et une compréhension fine des enjeux, révèle une stratégie cohérente : restaurer les liens, pacifier les egos et reconstruire des ponts entre les figures clés du paysage culturel guinéen.

Le choix du village de Kaliah n’est pas anodin. Loin des salons climatisés de Conakry, ce geste posé dans l’arrière-pays résonne comme un message clair : la culture appartient à tous, et sa renaissance commence là où bat le cœur populaire.

Depuis sa prise de fonction, Moussa Moïse Sylla imprime un rythme soutenu à son département. Entre recensement du patrimoine, modernisation des infrastructures, soutien aux jeunes artistes et relance des événements fédérateurs, chaque initiative vise à donner à la culture guinéenne les moyens de ses ambitions. Sa méthode ? Allier proximité et professionnalisme, déconcentration des activités culturelles et valorisation des talents locaux.

À travers ce modèle, le Ministre souhaite transformer chaque commune en pôle de rayonnement artistique, chaque artiste en ambassadeur de la paix.

En réunissant Marcus et King Salaman, le message adressé à la jeunesse est limpide : malgré les désaccords et les blessures, il est toujours possible de se retrouver, de pardonner et d’avancer ensemble. Cette réconciliation devient alors plus qu’un geste symbolique : elle est un manifeste vivant de fraternité.
Le 11 mai 2025 n’est pas une fin en soi, mais le début d’une nouvelle dynamique où les artistes guinéens, réconciliés et soutenus, contribueront pleinement à bâtir une nation plus forte, plus soudée.
À travers cette scène de Kaliah, c’est une Guinée apaisée qui se dessine – une Guinée où la culture n’est plus périphérique, mais au cœur de la paix et du progrès.
Et si la prochaine révolution guinéenne était culturelle ?
Moussa Moïse Sylla, en tout cas, en trace déjà les contours.
Souleymane Tata Bangoura Journaliste Gbaikandjamana Media +224 621-519-282