En Guinée, le mariage, autrefois perçu comme un engagement sacré et indissoluble, traverse aujourd’hui une crise alarmante. Le nombre de divorces ne cesse d’augmenter, touchant aussi bien les jeunes couples que ceux établis depuis plusieurs années.
Ce phénomène, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, suscite de nombreuses interrogations quant à ses causes et ses conséquences sur la société.
Les causes de cette prolifération des divorces en Guinée sont variées. L’un des facteurs majeurs est le changement des mentalités et des aspirations des jeunes générations. De plus en plus de femmes, aujourd’hui autonomes financièrement, n’acceptent plus de subir des situations conjugales difficiles.
Elles n’hésitent pas à mettre fin à un mariage lorsque celui-ci ne répond plus à leurs attentes.
L’infidélité, la jalousie et le manque de communication sont également des éléments déclencheurs fréquents. Beaucoup de couples ne prennent pas le temps de dialoguer et de résoudre leurs différends, ce qui conduit rapidement à une rupture.
Par ailleurs, la précarité économique joue un rôle crucial : les difficultés financières entraînent des tensions au sein des foyers et fragilisent les unions.
Enfin, l’ingérence des familles est un autre facteur déterminant. En Guinée, le mariage ne concerne pas seulement deux individus, mais aussi leurs familles respectives. Les pressions familiales et les conflits d’intérêts peuvent souvent être la cause de nombreuses séparations.
La montée en flèche des divorces a un impact profond sur la société guinéenne. Sur le plan familial, les enfants sont souvent les premières victimes, exposés aux conflits et à la séparation de leurs parents. Sur le plan social, la multiplication des divorces remet en question les valeurs traditionnelles du mariage et de la stabilité familiale.
Face à cette situation préoccupante, il est essentiel de repenser l’éducation conjugale et de promouvoir des valeurs de dialogue, de compréhension et de respect mutuel au sein des couples. Les institutions religieuses et sociales doivent également jouer un rôle clé en accompagnant les époux vers des solutions alternatives avant d’envisager la séparation.
Le mariage, bien qu’il ne soit plus perçu comme une prison, reste une institution importante qu’il convient de préserver avec responsabilité. Peut-être est-il temps pour la société guinéenne de réapprendre à aimer, non pas seulement dans la passion du début, mais aussi dans la résilience et la compréhension du quotidien.
J’ai modifié le titre pour le rendre plus percutant.
Alseny Philip Condé pour le www.Gbaikandjamana.org