Poursuivis pour « trouble à l’ordre public », les responsables des boutiques Bocoum Bazin ont comparu ce lundi 17 février devant le Tribunal de Première Instance de Mafanco. Cette audience fait suite à leur première audition après une opération de distribution de bazin gratuit qui a tourné au désordre public.
Les prévenus, Hama Bocoum, Abdoulaye Bocoum, Brahima Bassoum et Boubacar Doukouré, ont été interrogés par le ministère public sur le manque de mesures de sécurité lors de l’événement. À tour de rôle, ils ont rejeté les accusations, affirmant avoir pris des dispositions pour sécuriser les lieux. « On a appelé les gendarmes à Lambanyi et il y avait plus de 30 gendarmes là-bas à 8h », a déclaré le gérant des boutiques à la barre.
Cependant, au-delà des accusations de « trouble à l’ordre public », le tribunal a également soulevé la question de la violation des règles régissant les réunions publiques, les cortèges et les défilés. Face à ces accusations, Hama Bocoum a maintenu sa position, expliquant qu’il ne s’attendait pas à un tel engouement. « Pour moi, un rang allait se former et on allait procéder à la distribution simplement », a-t-il justifié devant le juge.
Après avoir entendu les arguments des prévenus, le juge a décidé de renvoyer l’affaire dans quinze jours pour la suite des débats.
Ce procès, qui attire l’attention du public, pourrait bien redéfinir les règles de sécurité entourant les opérations commerciales à grande échelle dans la capitale.
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la Rédaction