Mandiana a accueilli le 1ᵉʳ mars 2025, premier jour du mois de Ramadan, dans une atmosphère à la fois empreinte de spiritualité et d’inquiétudes économiques. Si la douceur relative du climat a été saluée par de nombreux fidèles, la flambée des prix des denrées de première nécessité a terni l’enthousiasme de certains habitants.
Saran Kourouma, résidant à Faralako, un village situé à environ trois kilomètres de Mandiana, s’est réjouie des conditions météorologiques plus clémentes que les années précédentes. « Cette année, nous avons la chance d’entamer le jeûne avec une température supportable, ce qui nous permet d’accomplir nos obligations religieuses sans trop de difficultés physiques », a-t-elle confié. Cependant, elle ne cache pas son inquiétude face à la hausse des prix sur le marché. « Le riz, le sucre et l’huile sont devenus très chers. Cela complique la préparation du repas de rupture pour de nombreuses familles », a-t-elle ajouté.
Un constat partagé par Kelefa Diallo, habitant de Marena, une autre localité située à trois kilomètres de Mandiana. Selon lui, cette inflation risque de peser lourdement sur les ménages modestes. « Avant le Ramadan, nous espérions une stabilité des prix, mais malheureusement, les commerçants en profitent pour augmenter leurs tarifs. C’est une réalité difficile pour beaucoup d’entre nous », a-t-il déploré.
À Mandiana, les marchés ont enregistré une hausse significative des prix du sucre, du lait et des céréales, des produits essentiels pour le mois sacré. Certains commerçants justifient cette situation par la difficulté d’approvisionnement, tandis que d’autres pointent du doigt une spéculation opportuniste.
Malgré ces difficultés, l’esprit du Ramadan reste intact. Les habitants de Mandiana continuent de se rassembler pour la prière et la solidarité se manifeste à travers des actes de générosité envers les plus démunis. Car au-delà des contraintes économiques, le mois de Ramadan demeure un moment de partage et de résilience.
Mandiana Ibrahim Sidibé pour le Gbaikandjamana.org