Le décret présidentiel annonçant la restructuration du gouvernement guinéen continue de faire réagir à travers le pays.
À Siguiri, ce mardi 1er juillet 2025, plusieurs acteurs de la société civile et des citoyens engagés se sont exprimés sur cette importante réforme qui redessine l’architecture de plusieurs départements ministériels.
Selon les nouvelles dispositions, cinq ministères majeurs ont été scindés en entités distinctes, permettant ainsi une spécialisation des domaines : Agriculture et Élevage, Énergie et Hydraulique-Hydrocarbures, Commerce et Industrie-PME, Jeunesse et Sports, ainsi que Culture-Artisanat et Tourisme-Hôtellerie.

Pour Bérété Lanciné Condé président de la commission judiciaire et sécurité à commune urbainede Siguiri, cette réforme est une bonne chose dans l’ensemble : « Diviser les départements ministériels est une décision stratégique avec ses avantages et ses limites. D’un côté, cela va permettre à chaque ministre de se concentrer sur un domaine précis, ce qui peut favoriser la créativité et l’émergence de politiques ciblées. Mais d’un autre côté, sans feuilles de route claires, il y a risque de chevauchements de compétences, de problèmes budgétaires, de manque de personnel et d’infrastructures, car chaque ministère aura désormais besoin de moyens propres. »

Du côté de la société civile, Mbemba Doumbouya se montre plus enthousiaste : « Cette réforme peut favoriser l’emploi des jeunes. Je suis satisfait de l’initiative du gouvernement. Je demande seulement au président de ne pas se limiter à Conakry pour les prochaines nominations. Il faut penser aussi à la jeunesse de l’intérieur du pays. » En attendant la nomination des nouveaux ministres, les départements concernés restent gérés par les ministres actuels, selon le décret présidentiel.

Alors que la nation attend de découvrir les visages des prochains titulaires de ces ministères, la restructuration suscite un mélange d’espoirs et de vigilance à l’intérieur du pays.
Si pour certains elle est porteuse de renouveau, pour d’autres, sa réussite dépendra surtout de l’organisation interne, des moyens alloués et de l’inclusivité dans les choix futurs.
Siguiri : Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org