Ce qui devait être une voie de développement s’est transformé en cauchemar interminable pour les habitants de la région de Mandiana.

Lancés en grande pompe en juin 2014 par le président d’alors, Pr Alpha Condé, les travaux de la Route Nationale N°7 (RN7), reliant Kankan à Mandiana, n’ont toujours pas vu leur achèvement plus d’une décennie après leur lancement.

Au fil des ans, l’espoir initial s’est effrité, laissant place à la frustration. L’arrivée au pouvoir du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) avait suscité un vent d’optimisme : on espérait enfin une relance des travaux. Mais cet espoir s’est heurté à une réalité tenace. De la sous-préfecture de Kodiaran jusqu’à la commune urbaine de Mandiana, la route demeure un véritable calvaire.

L’entreprise Guiter, en charge de l’exécution du chantier, est au cœur des critiques. Accusée de non-respect des délais contractuels, elle traîne encore les pieds alors que la route devient de plus en plus impraticable, surtout à l’approche de l’hivernage.
Dans certaines zones, notamment à Mandiana centre, la boue et les flaques d’eau paralysent toute circulation. Camions, motos, véhicules particuliers : rien ne passe sans difficulté.
Les riverains, las de fausses promesses, élèvent désormais la voix. « Trop, c’est trop ! » clament-ils. Lassés de vivre dans l’oubli, ils en appellent avec insistance à l’intervention urgente des autorités de la Transition. Leur message est clair : Mandiana n’est pas un désert, mais une terre de citoyens qui méritent mieux.
Le Gbaikandjamana.org
La Rédaction