Un drame insoutenable a secoué la commune de Sanoyah, dans la journée du vendredi 23 mai 2025. Trois fillettes âgées de 9, 10 et 12 ans ont perdu la vie après l’effondrement d’un pylône appartenant à la banque Vista.

Les faits tragiques se sont déroulés aux environs de 17h, semant l’émoi et la consternation dans le quartier.Le lendemain, samedi 24 mai, notre rédaction s’est rendue sur place pour recueillir les premières réactions des autorités locales.

Boubacar Sabari Conté, membre de la délégation spéciale de la commune de Sanoyah, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la négligence de la banque Vista est clairement en cause dans cet incident dramatique.« C’est hier vers 17h que le chef de quartier, M. Sékou Sangaré, m’a informé du drame. Un pylône est tombé sur trois enfants, toutes des filles mineures. Elles sont mortes sur le coup », raconte-t-il, visiblement bouleversé.

Interrogé sur l’origine du pylône, il précise :« Ce n’était pas un pylône de Caleta ni d’une entreprise classique. Il s’agissait bien du pylône de la banque Vista, mal sécurisé selon les premières constatations. »Alertés, les services de sécurité, notamment la gendarmerie de Sanoyah et la brigade de recherche de Coyah, se sont rendus sur les lieux pour sécuriser la zone.
Le procureur de Coyah, informé de la situation, a aussitôt déployé ses services pour entamer une enquête. Les corps des trois enfants ont été transférés à la morgue de Coyah pour une autopsie, afin de déterminer les circonstances exactes du décès.
Ce drame aurait pourtant pu être évité, déplore M. Conté :« Le pylône a été installé sans aucune disposition sécuritaire. Il n’y avait aucun système de renforcement ni de câblage de sécurité au niveau de la dalle. C’est une négligence grave. »Il lance un appel urgent aux autorités :« Nous demandons qu’un audit soit fait sur tous les pylônes installés dans la commune. Si les normes ne sont pas respectées, qu’elles le soient immédiatement pour éviter d’autres drames. Perdre des enfants de cette manière est tout simplement inacceptable. »
Ce tragique incident soulève une fois de plus la question de la régulation et de la sécurité des installations techniques en milieu urbain. Il met surtout en lumière le prix lourd que les populations paient face à l’irresponsabilité de certaines entreprises.Une enquête est en cours, mais déjà, les regards sont tournés vers Vista Bank, dont la responsabilité pourrait bien être engagée dans cette affaire. En attendant, une communauté pleure ses enfants, et une commune réclame justice.
Ahmadou Djogo pour Gbaikandjamana.org