Ce jeudi 31 juillet 2025 dans un communiqué de presse ferme et sans équivoque, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Siguiri, M. Ibrahima I Camara, a annoncé l’ouverture officielle d’une enquête visant les auteurs de propos subversifs, injurieux, diffamatoires ou xénophobes diffusés sur les réseaux sociaux.

Selon le Procureur, ces derniers jours ont été marqués par une multiplication de plaintes provenant de citoyens se disant victimes de menaces de mort, de commentaires haineux ou de fausses informations propagées via des systèmes informatiques. Ce déferlement de contenus toxiques, note-t-il, constitue une violation grave des lois en vigueur, notamment la loi 037 du 26 juillet 2016 relative à la cybersécurité et à la protection des données à caractère personnel en République de Guinée.
À titre illustratif, l’article 29 de cette loi prévoit une peine d’emprisonnement allant de six mois à un an, ainsi qu’une amende comprise entre 40 et 120 millions de francs guinéens pour toute personne diffusant des injures ou des propos outrageants par voie électronique, sans fondement factuel.
Une enquête a été formellement déclenchée ce jeudi 31 juillet 2025 au niveau du Commissariat central de police et de la Brigade de recherche de Siguiri, avec pour objectif d’identifier les auteurs, coauteurs et complices des vidéos et publications incriminées.
Le ministère public insiste sur le fait que les demandes de pardon tardives ne sauraient exonérer les mis en cause des poursuites judiciaires qui leur seront intentées.
Dans la deuxième partie de son communiqué, le Procureur tient à souligner que cet avertissement ne constitue en rien une atteinte à la liberté d’expression ou de pensée. Il appelle plutôt à une plus grande responsabilité de la part des usagers des réseaux sociaux, des structures médiatiques et de toute personne relayant des propos pouvant nuire à la paix sociale.
« La liberté de presse et d’expression est une pierre angulaire de notre démocratie, mais elle s’accompagne d’obligations. Informer, c’est aussi vérifier, recouper et respecter la dignité humaine », martèle le Procureur Camara, qui réaffirme que le maintien de l’ordre public demeure la chasse gardée du parquet.
La rédaction du Gbaikandjamana Média précise avoir obtenu une copie officielle de ce communiqué daté et signé du 31 juillet 2025 au Parquet de Siguiri.


Affaire à suivre.
Siguiri Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org