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Alors que sur toute l’étendue du territoire national la rentrée scolaire a été repoussée au 06 octobre 2025 par le ministère de l’Éducation, une école franco-arabe du district de Fradamani, relevant de la sous-préfecture de Doko, a choisi de passer outre cette décision.

Selon le constat de nos reporters ce mercredi 10 septembre 2025, l’école franco-arabe Hadja Badafing Kamissoko a rouvert ses portes depuis plusieurs semaines déjà.

Dans la cour, certains élèves étaient visibles en uniforme, d’autres en classe, suivant normalement les cours.

Interrogé, le maître arabe rencontré dans une salle a justifié cette reprise anticipée :
« Nous avons tenu compte de la première date donnée par le MEPU-A, qui était le 15 septembre. Les inscriptions et réinscriptions avaient déjà commencé », a-t-il expliqué.
Mais la situation a rapidement pris une tournure tendue. Sollicité par nos reporters, le directeur de l’école, Souleymane Bérété, imam à Kourémalé-Guinée, a réagi avec virulence au téléphone, multipliant insultes et menaces à l’encontre des journalistes.
Peu après, il s’est rendu sur place et a poursuivi ses invectives devant les voisins médusés, déclarant que « même les autorités éducatives ne pouvaient rien contre lui ».
Contacté, le DSEE adjoint de Doko 2, Ansoumane Keita, a confirmé les difficultés rencontrées avec cet établissement :
« L’année dernière, nous avons effectué au moins trois descentes pour rappeler à l’ordre cette école, sans succès. C’est une école qui fonctionne dans l’irrégularité », a-t-il déploré.
Ce cas illustre une réalité préoccupante : dans la préfecture de Siguiri, de nombreuses écoles franco-arabes refusent de se conformer aux décisions officielles, posant un sérieux défi à l’autorité de l’État et à la régulation du système éducatif.
La question reste désormais posée : jusqu’où ces établissements continueront-ils à braver l’État sans être inquiétés ?

Siguiri/ Ousmane OBB Bangoura et Aly Soumah pour le www.Gbaikandjamana.org