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Plus d’un an après la démolition de leurs maisons au quartier Centre-Da, plusieurs familles continuent de crier leur désespoir. Ce dimanche, 10 Octobre 2025 elles sont sorties pour dénoncer ce qu’elles qualifient d’injustice flagrante et interpeller les plus hautes autorités du pays.

Selon les victimes, plus de huit familles ont été expulsées sans préavis ni indemnisation lors d’une opération de démolition survenue en février 2024.

Les habitations, situées près de la Maison des jeunes, auraient été détruites au nom du gouvernement, sans qu’aucun document officiel ne leur soit présenté.

“Nous avons tout perdu. Nos maisons ont été rasées sans aucun avertissement. On nous a juste dit que le gouvernement avait besoin du terrain, sans nous proposer de relogement ni d’indemnisation”, témoigne Madou Condé, l’un des sinistrés.
Les habitants affirment que l’ordre de démolition provenait de M. Papa Fofana, conseiller à la Présidence de la République. Ils dénoncent également une nouvelle vague de déguerpissement actuellement en cours au PMU, où une école publique est en construction.

Selon eux, cette seconde opération constitue une “deuxième injustice” : un ancien bâtiment de cinéma appartenant à la famille de M. Fofana, pourtant marqué pour destruction, aurait été épargné.

“Au PMU, toutes les maisons autour ont été détruites sauf le grand bâtiment du cinéma, parce qu’il appartient à la famille de Papa Fofana. C’est du deux poids deux mesures !”, déplore Djéké Camara, une autre victime.

Depuis ces démolitions, les familles sinistrées disent vivre dans des conditions précaires, ballottées de maison en maison, sans soutien ni compensation. Elles appellent aujourd’hui le gouvernement à intervenir d’urgence pour réparer cette injustice.
“Nous ne demandons pas grand-chose, seulement la vérité et la justice. Nous voulons que l’État entende notre cri et nous aide à retrouver notre dignité”, concluent les familles de Centre-Da.
À Siguiri, la plaie reste ouverte.
Plus d’un an après la première démolition, ces familles sinistrées attendent toujours que justice leur soit rendue .

Le www.gbaikandjamana.org
La Rédaction