Depuis la récente manifestation des jeunes de Siguiri dénonçant la pollution du fleuve Tinkisso, les réactions se multiplient à tous les niveaux. Pour clarifier la position de la mairie face à cette situation environnementale préoccupante, le président de la délégation spéciale de la commune urbaine, Souleymane Koïta, a animé ce lundi 14 juillet 2025 un point de presse dans les locaux de la commune.

D’entrée, il s’est adressé à la population locale, à la diaspora ainsi qu’à ses proches :« Je prends la parole aujourd’hui pour m’adresser à la population de Siguiri, à nos compatriotes de la diaspora, mais aussi à mes amis. Comme vous l’avez constaté, le fleuve Bafing a été victime de pollution et de nuisances. La protection de l’environnement est notre préoccupation majeure », a-t-il assuré.

Pour appuyer ses propos, Souleymane Koïta a rappelé ses engagements en matière d’environnement à l’échelle internationale :
« Cette année, j’ai été invité par l’Association des Mœurs de la Francophonie pour le maintien des forêts, et nous nous sommes engagés à mettre en place des actions d’atténuation du changement climatique, notamment lors d’une rencontre à Hué, au Vietnam », a-t-il ajouté.

Sur le plan local, il a évoqué quelques initiatives déjà mises en œuvre :
« L’année dernière, nous avons lancé plusieurs programmes de reboisement dans la ville, le long des artères principales. Ces efforts visent à réduire la forte chaleur observée pendant les mois de février, mars et avril », a-t-il détaillé.
Cependant, le président de la délégation spéciale déplore la dégradation continue du fleuve Bafing, en insistant sur le rôle limité de la commune dans ce dossier :
« Aujourd’hui, tous les citoyens de Siguiri sont frustrés par la pollution du fleuve Bafing. C’est aussi notre préoccupation et notre engagement qui sont en jeu. Mais en tant que président de la délégation spéciale et au regard de la territorialité administrative, nous ne sommes que la commune. Sur cette question, nous sommes également des victimes », a-t-il conclu, appelant implicitement les autorités supérieures à prendre leurs responsabilités.
Alors que la colère gronde toujours au sein de la population, cette sortie de Souleymane Koïta vient rappeler que la lutte contre la pollution dépasse le cadre communal et nécessite une véritable synergie d’actions entre tous les acteurs concernés.
Siguiri/ Sékou Mariame Diallo pour le www.Gbaikandjamana.org