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Depuis sa création, le district de Sèkè Silabada, relevant de la sous-préfecture de Doko, n’a jamais bénéficié d’un poste de santé. Une réalité qui dure depuis plusieurs décennies et met en danger la vie de milliers d’habitants.

« Depuis la naissance du district, nous n’avons jamais eu de poste de santé. Pour soigner nos malades, nous étions obligés de recourir à une petite clinique qui fonctionnait ici, ou de les envoyer au centre de santé de Doko », témoigne Lanceï Magassouba, président du district.

Mais aujourd’hui, les cliniques non agréées étant interdites par l’État, les habitants n’ont d’autre choix que de parcourir plusieurs kilomètres jusqu’à Doko, même en cas d’urgence vitale. « Si une femme enceinte doit accoucher dans la nuit, c’est un véritable calvaire », déplore M. Magassouba.

Face à cette détresse, les populations ont tenté de prendre leur destin en main en lançant la construction d’un poste de santé avec leurs propres moyens. Malheureusement, le chantier est aujourd’hui à l’arrêt faute de financement. « Nous avons tout donné pour commencer, mais nous n’avons plus rien pour continuer. Même le forage que nous avons tenté n’a pas abouti, nous n’avons pas trouvé d’eau », ajoute-t-il avec amertume.

Le cri de Sèkè Silabada est clair : l’État et les bonnes volontés doivent agir. « Si rien n’est fait pour achever ce poste de santé, nous resterons oubliés, condamnés à souffrir et à mourir faute de soins », conclut Lanceï Magassouba.

Siguiri Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org