À l’issue d’une réunion extraordinaire tenue dans la salle de délibération de la commune urbaine ce jeudi 31 juillet 2025, le président de la délégation spéciale, Souleymane Koïta, a exprimé une ferme volonté de lutter contre la dégradation accélérée de l’environnement dans la préfecture de Siguiri.

Cette session s’est articulée autour de trois points majeurs, dont le plus marquant était celui consacré à la protection de l’environnement, en présence du Gouverneur de région, ainsi que des représentants des ministères des Mines et de l’Environnement.

« Il a été clairement demandé à tous les conseils de district de ne jamais entrer en complicité avec les acteurs de la dégradation environnementale, notamment les mineurs clandestins qui opèrent illégalement sur notre territoire », a martelé M. Koïta, saluant au passage les efforts du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, dans la préservation du patrimoine naturel de la région.

Le président a insisté sur la gravité des nuisances subies par les fleuves, rivières et écosystèmes, soulignant que l’exploitation minière, même artisanale, reste une compétence exclusive de l’État central.

Ainsi, aucun président de district, chef de quartier ou membre d’une délégation spéciale n’est habilité à délivrer une autorisation d’exploitation de l’or.
« Nous avons 14 domaines de compétences dévolus aux collectivités locales, mais les mines ne font pas partie de nos prérogatives. C’est un domaine réservé à l’État », a-t-il rappelé.

Engagés à faire respecter cette ligne rouge, les chefs de quartiers présents ont apporté leur soutien à cette démarche.
« Nous avons été informés des décisions prises avec les autorités préfectorales. Nous sommes prêts à accompagner leur mise en œuvre sans faille », a déclaré Mamadi Traoré, porte-parole des chefs de quartiers.

En clair, face à l’urgence environnementale et à la recrudescence des exploitations clandestines, les autorités locales sonnent la fin de la complaisance.
La consigne est claire : ni silence, ni complicité.
La défense de l’environnement devient un devoir collectif non négociable.
Siguiri Alseny Philip Denkè Condé pour le www.Gbaikandjamana.org